My addictions of the week

De retour ! J'ai envie de partager mon séjour mais trier mes photos est toujours une véritable corvée ! Au menu : Broadchurch, Marsha P.Johnson, Killer Women et les enquêtes de Vera.


Mes drogues télévisées

La nouvelle saison de Stranger Things m'attend sagement - je prends mon temps. 

J'ai quand même regardé la télévision (en m'endormant parfois, vive le décalage horaire).

J'ai ainsi avalé 4 épisodes de la dernière et troisième saison de Broadchurch. Comme d'habitude, je trouve le casting parfait, les acteurs sont formidables, du duo de flics à la victime. C'est dommage qu'il s'agisse de la dernière saison, et c'est étrange de revoir les personnages des saisons précédentes. Le niveau égale les saisons précédentes. 

J'ai vu la deuxième saison, non je me suis avalée les cinq épisodes de la deuxième saison de Killer Women sur Netflix avec Piers Morgan. Ce dernier, Britannique, part à la rencontre de meurtrières américaines. Des femmes exclusivement. La première saison ne comportait que deux épisodes. J'ai donc dévoré la nouvelle saison, mais j'avoue qu'un épisode m'a perturbé car il est très dur envers l'une des femmes et minimise totalement la possible emprise de son époux. Soit il ne croit pas à cette domination psychique (mais il ne le dit pas), soit il ne croit plus ces femmes mais en fait, je l'ai trouvé à la limite misogyne. Son époux sortait de 3 ans de prison pour violences aggravées et venait d'enlever une femme qu'il avait séquestré pendant plusieurs jours et violée. Mais Piers Morgan le décrit presque comme un agneau ! Je vais voir si je peux laisser un message sur la page Facebook. Sinon, les enquêtes sont passionnantes et on s'interroge sur le jeune âge des tueuses (20 ans, parfois moins). 

J'ai été ravie de retrouver les enquêtes de Vera ! J'ignorais que France 3 avait déjà diffusé un épisode la semaine dernière. Je l'ai découvert hier soir vers 17h donc je l'ai vu en replay (avant sa disparition programmée à minuit) et j'ai enchainé à 21h avec un nouvel épisode. "Mussolini" (j'adore!) se porte à merveille, toujours aussi grincheuse et autoritaire. J'avoue que le lieu de tournage joue un rôle prédominant dans la série - les paysages et le climat sont impressionnants. Ces propriétés isolées au milieu de la lande, et le vent. Une ambiance gothique. 

Netflix me gâte pour mon retour, entre les nouvelles séries, les films et les documentaires. J'ai ainsi vu le documentaire sur Marsha P.Johnson, Histoire d'une légende.

Marsha P.Johnson était un transgenre, le plus célèbre à New York et décédée dans des circonstances mystérieuses en 1992. David France, le réalisateur, suit cette année la militante pour les droits LGBT, Victoria Cruz, rouvrir l'enquête sur la disparition de Marsha. Ce documentaire retrace le combat de plusieurs transgenres pour faire reconnaître leur existence et leurs droits. Marsha P.Johnson, né sous le nom de Malcolm en 1945, a connu la gloire en jouant dans des spectacles de drag queen. Mais très vite, avec son amie, Sylvia Riviera, elles fondent un mouvement : STAR et ouvrent un refuge aux jeunes trans vivant des les rues de New York. Elles les logent, les nourrissent et leur donnent des vêtements. Nous sommes au début des années 70.  A l'époque, elles sont associées au mouvement gay mais les années passant, les droits des gays sont reconnus (surtout avec le mariage gay) et les trans (le "T" de LGBT) sont oubliés. Dans le documentaire, on voit Sylvia Rivera vouloir prendre la parole lors d'une manifestation et être huée par la foule. Elle leur cloue le bec, en leur rappelant que ces gays n'ont rien fait pour leurs pairs, ne se sont jamais battus, n'ont pas ouvert de refuge, n'ont pas pris les coups, n'ont pas participé aux manifestations et qu'en dénigrant leur existence, ils sont comme les autres. Un silence s'installe. Je l'ai trouvée si courageuse !

Et depuis, les crimes contre les trans ont de nouveau augmenté aux USA. Lors du reportage, Victoria Cruz suit le procès d'un jeune homme qui est allée dans un bar gay et a assassiné une jeune  femme transgenre, il écope de dix ans à peine de prison. Il aurait pris deux fois plus si la victime n'était pas transgenre. 

Sylvia et Marsha

Il y a beaucoup d'images et de vidéos de Martha P.Johnson qui avait l'air d'une personnage gentille et douce, dans les années 80 il rejoindra le mouvement d'Act Up avant de se noyer dans l'Hudson. Mais moi j'ai vraiment aimé Sylvia Riviera. Celle-ci a tellement été dégoûtée par le comportement des gays envers les trans qu'elle finira par quitter New York pour la banlieue où elle fera des shows de drag queen. Lorsqu'elle revient à New York, on la retrouve, sans-abri, vivotant. Habillée en homme, le visage marqué par les excès, elle fait vraiment pitié, loin de la flamboyante Sylvia des années 70.  Elle sera recueillie par des militantes des années 70 et trouvera l'amour. Mariée et requinquée, elle sera invitée à la première gay pride en Italie avant de décéder malheureusement d'un cancer. 

Un documentaire difficile tant la violence envers cette population est palpable mais un documentaire passionnant sur les droits de ces communautés et sur les dissensions à l'intérieur d'un mouvement rarement montrées. A voir. Marsha et Sylvia sont en une de ce billet. 

Mon avis :  ♥♥♥

A venir : le documentaire sur Joan Didion et les films vus lors de mes vols transatlantiques...