Un dernier billet avant les vacances !
Mes drogues télévisuelles
Je suis accro à la nouvelle série diffusée sur Netflix de David Fincher : Mindhunter.
En 1977, le jeune Holden Ford (Jonathan Groff) a intégré le FBI à Quantico, en Virginie. Il s'est spécialisé dans les prises d'otages. Mais son travail reste incompris majoritairement par les policiers et l'enseignement qu'il donne aux jeunes recrues ne porte pas vraiment ses fruits. Il entend alors le cours d'un autre professeur, celui-ci étudie l'évolution des meurtres, en particulier ceux "sans motif" apparent. Plus de mari bafoué, de vol de bijoux, d'argent détourné, non ces tueurs semblent tuer pour le plaisir, comme le terrible Charles Manson. Holden intègre alors l'unité comportementale dirigée par Bill Tench (Holt MacCanally) - ce dernier parcourt le pays pour enseigner les tactiques de profilage (le terme n'existe pas encore) aux polices locales. Holden l'accompagne. Celui-ci devient obsédé par ces tueurs qui tuent à multiple reprises, il les appelle les "tueurs en séquence" (il inventera le terme "de tueurs en série" plus tard). Il persuade son coéquipier de rencontrer ceux déjà incarcérés, comme Edmund Kemper qui a tué et décapité ses victimes.
Géant et affable, il se confie aux deux policiers du FBI qui décident de développer leur analyse à travers ces entretiens. Je connaissais déjà ce tueur dont Marc Dugain a dressé le portrait dans son roman Avenue des Géants en 2012.
Ils font la connaissance d'une éminente prof de fac à Boston, Wendy Carr (Anna Torv) qui étudie les comportements de ce tueurs psychopathes (et les psychopathes dans leur généralité) qui décident de les aider à établir un questionnaire afin de pouvoir élargir leurs recherches et surtout réussir à trouver les points communs entre ces assassins. Holden et Bill sont amenés à aider la police sur plusieurs enquêtes répondant à leurs critères (violence contre les animaux, corps mutilés post-mortem, amputation, etc.). De son côté, Holden, très intelligent et plutôt coincé, découvre la vie en commun auprès d'une jeune femme intelligente, Debbie (Hannah Gross) (doctorat en sociologie) à qui il confie cette obsession pour ces tueurs en série.
A chaque début d'épisode, on suit un homme, inconnu, dans sa vie quotidienne - évidemment, au bout de cinq épisodes, cet homme très froid, glacial est sûrement un tueur en série. Mais lequel ?
J'adore ! Un casting parfait - j'adore Holt que j'ai découvert il y a une dizaine d'années dans un film avec l'actrice de Flashdance et depuis je suis sa carrière sur le petit écran. Je suis ravie qu'on lui confie enfin les rênes d'une série. Il le mérite amplement. Jonathan Groff est un excellent acteur qui joue parfaitement ce jeune homme un peu trop sérieux et imbu de sa personne. Les femmes sont ici très intelligentes et ça fait du bien ! Elles ne sont pas là pour faire le pendant des rôles masculins. Et puis les années 70, c'est top ! Amusant de voir que Holden sera à l'origine du terme "tueurs en série".
Je pars en vacances donc je ne vais pas pouvoir finir cette première saison ....mais encore merci à Netflix pour avoir produit cette série !
EDIT : j'ai finalement eu le temps de la voir dans sa totalité :-)
Parfois la fatigue vous mène vers des séries que vous n'auriez jamais choisies. J'ai ainsi regardé cinq épisodes d'affilée d'une série américaine diffusée sur Netflix. Il s'agit de The Good Place.
En 1977, le jeune Holden Ford (Jonathan Groff) a intégré le FBI à Quantico, en Virginie. Il s'est spécialisé dans les prises d'otages. Mais son travail reste incompris majoritairement par les policiers et l'enseignement qu'il donne aux jeunes recrues ne porte pas vraiment ses fruits. Il entend alors le cours d'un autre professeur, celui-ci étudie l'évolution des meurtres, en particulier ceux "sans motif" apparent. Plus de mari bafoué, de vol de bijoux, d'argent détourné, non ces tueurs semblent tuer pour le plaisir, comme le terrible Charles Manson. Holden intègre alors l'unité comportementale dirigée par Bill Tench (Holt MacCanally) - ce dernier parcourt le pays pour enseigner les tactiques de profilage (le terme n'existe pas encore) aux polices locales. Holden l'accompagne. Celui-ci devient obsédé par ces tueurs qui tuent à multiple reprises, il les appelle les "tueurs en séquence" (il inventera le terme "de tueurs en série" plus tard). Il persuade son coéquipier de rencontrer ceux déjà incarcérés, comme Edmund Kemper qui a tué et décapité ses victimes.
Géant et affable, il se confie aux deux policiers du FBI qui décident de développer leur analyse à travers ces entretiens. Je connaissais déjà ce tueur dont Marc Dugain a dressé le portrait dans son roman Avenue des Géants en 2012.
Ils font la connaissance d'une éminente prof de fac à Boston, Wendy Carr (Anna Torv) qui étudie les comportements de ce tueurs psychopathes (et les psychopathes dans leur généralité) qui décident de les aider à établir un questionnaire afin de pouvoir élargir leurs recherches et surtout réussir à trouver les points communs entre ces assassins. Holden et Bill sont amenés à aider la police sur plusieurs enquêtes répondant à leurs critères (violence contre les animaux, corps mutilés post-mortem, amputation, etc.). De son côté, Holden, très intelligent et plutôt coincé, découvre la vie en commun auprès d'une jeune femme intelligente, Debbie (Hannah Gross) (doctorat en sociologie) à qui il confie cette obsession pour ces tueurs en série.
A chaque début d'épisode, on suit un homme, inconnu, dans sa vie quotidienne - évidemment, au bout de cinq épisodes, cet homme très froid, glacial est sûrement un tueur en série. Mais lequel ?
J'adore ! Un casting parfait - j'adore Holt que j'ai découvert il y a une dizaine d'années dans un film avec l'actrice de Flashdance et depuis je suis sa carrière sur le petit écran. Je suis ravie qu'on lui confie enfin les rênes d'une série. Il le mérite amplement. Jonathan Groff est un excellent acteur qui joue parfaitement ce jeune homme un peu trop sérieux et imbu de sa personne. Les femmes sont ici très intelligentes et ça fait du bien ! Elles ne sont pas là pour faire le pendant des rôles masculins. Et puis les années 70, c'est top ! Amusant de voir que Holden sera à l'origine du terme "tueurs en série".
Je pars en vacances donc je ne vais pas pouvoir finir cette première saison ....mais encore merci à Netflix pour avoir produit cette série !
EDIT : j'ai finalement eu le temps de la voir dans sa totalité :-)
Parfois la fatigue vous mène vers des séries que vous n'auriez jamais choisies. J'ai ainsi regardé cinq épisodes d'affilée d'une série américaine diffusée sur Netflix. Il s'agit de The Good Place.
Eleanor Shelltrop (Kristen Bell) vient de mourir. A son réveil, elle se trouve en face de Michael (Ted Hanson), le régisseur d'une ville créée de toutes pièces pour ceux qui ont eu l'honneur extrême d'aller directement au Paradis. Michael accueille Eleanor et la remercie de ses années passées à contribuer à lutter contre la pauvreté et l'illettrisme à travers le monde. Mais il y a erreur sur la personne : Eleanor n'a jamais aidé personne. C'est une jeune femme égoïste, alcoolique. Lorsque Michael lui laisse entendre ce qui se passe en enfer, la jeune femme décide de mentir.
Dans ce monde parfait, on lui a déjà trouvé son "âme soeur", un éminent professeur de faculté, d'origine sénégalaise, Chidi Anagonye (William Jackson Harper) et celui-ci devine très rapidement le secret de sa moitié. Lorsque Eleanor se laisse aller à sa véritable nature (en négligeant son travail, en jurant) la stabilité de son monde est mis en danger. Un soir, elle provoque un véritable séisme. Chidi accepte l'idée de la "former" à la gentillesse et à la bienveillance.... D'ailleurs, dans ce monde, on ne peut plus jurer d'où le "what the fork?"
Une série vraiment étrange, les premiers épisodes, je me demandais si j'aimais ou pas. Kristen Bell est pétillante et drôle, mais le côté kitsch de la série, accentué par ce décor de guimauve, me gênait. Puis les choses ont commencé à se mettre en place, et quand Eleanor réalise qu'elle n'est pas la seule à avoir mystérieusement échappé à l'enfer, les choses se gâtent.
Les personnages sont drôles. Je ne préfère pas noter cette série, je dois voir plus d'épisodes pour me faire une idée.
Mes drogues cinématographiques
J'ai enfin trouvé le temps de regarder un film ! J'ai voulu voir le dernier film de Xavier Dolan, diffusé sur Canal +, Juste la fin du monde.
J'ai beaucoup aimé son film Mommy, et ici on retrouve "la patte" de l'auteur. Il aime toujours autant la musique, les engueulades de famille, les traveling et les échappées. Ici on suit le personnage de Louis (Gaspard Ulliel), dramaturge, il a trente deux ans et un cancer en phase terminale. Il décide de rentrer au pays après douze ans d'absence. Il a uniquement communiqué avec sa famille à travers l'envoi de cartes postales pour les dates d'anniversaire ou de fêtes. Sa mère (Nathalie Baye), comme sa petite soeur, Suzanne (Léa Seydoux) attendent fiévreusement son retour. La mère s'est mise au fourneau et stresse à l'idée de revoir son bébé. Suzanne n'a pas de souvenirs de lui, puisqu'elle était encore une petite fille lorsqu'il est parti.
A l'inverse, Antoine, le frère ainé (Vincent Cassel) ne semble pas vraiment ravi du retour du fils prodigieux (Louis est un écrivain reconnu). Sa femme Catherine (Marion Cotillard) est sous son emprise, elle accroche chaque mot, à la limite du bégaiement. Sous l'emprise de cet homme colérique, elle plait cependant à ce beau-frère qu'elle ne connaît pas.
Mais la réunion de famille tourne rapidement au vinaigre, entre les piques d'Antoine, la tension nerveuse finit par éclater. Quant à Louis, qui continue de cacher sa maladie mais leur a annoncé qu'il avait une nouvelle, il vit assez mal le fait de ne pas retrouver sa maison d'enfance. Ses affaires ont été stockées au sous-sol et peu à peu les souvenirs du passé rejaillissent, comme ses premières émois homosexuels. Louis s'isole avec chacun personnage, et découvre bientôt que son retour n'était pas si attendu que cela.
Et c'est là le talent de Xavier Dolan, à travers ces engueulades, ces scènes de crispation, il lève le voile sur douze années de souffrance pour ceux restés derrière. J'avoue que mon regard sur ce film est entièrement biaisé puisque j'ai connu le cas dans ma propre famille, et non on ne célèbre pas le retour du fils prodigue. Sans doute l'a-t-il cru, et comme dans le film, il a retrouvé une soeur qu'il ne connaît pas - puisqu'il ne l'a pas vu grandir.
J'ai adoré la scène de la voiture où il tente de partager une anecdote avec son grand frère (dont il se souvient avec amour) et celui-ci lui rappelle alors que leur complicité est morte il y a plus de dix ans. J'ai aussi aimé la fin, lorsque le spectateur réalise que Louis, s'il n'avait pas été malade, ne serait probablement jamais revenu dans cette famille dysfonctionnelle. Une famille compliquée mais qui, malgré les difficultés, s'est toujours serrée les coudes. Ceux qui sont restés comme le grand frère et qui doivent gérer l'image du frère célèbre.
Je ne veux pas en dire plus sur l'histoire, sinon que j'ai trouvé l'histoire bien écrite, même si les traveling dans le passé sont un tantinet à la limite.... de la photographie de David Hamilton. Qu'on retrouve à nouveau la relation mère-enfant qui semble obséder le réalisateur canadien.
Les acteurs sont formidables, et moi qui n'aime pas du tout Marion Cotillard, je l'ai trouvée formidable dans le rôle de cette épouse effacée mais qui semble retrouver un peu de confiance aux côtés de Louis. Et que dire de Nathalie Baye ? Maquillée comme une putain, il n'y a pas d'autre mot, elle est formidable dans le rôle de cette femme qui tente de reconstruire un semblant de famille. Léa Seydoux jouait déjà le rôle d'une jeune femme névrosée, qui découvre que le frère qu'elle a idéalisé, est juste un être humain - est aussi crédible.
Et la scène de la voiture où Vincent Cassel se lâche est excellente ! J'ai quand même trouvé quelques bémols (mais ils sont rares), l'usage excessif de la musique, pourtant Dolan réussit son coup à 90% et les premières scènes, où Louis arrive chez lui, caché derrière ses lunettes de star. Je ne comprenais pas cette attitude mais elle prend tout son sens à la fin du film. Je n'ai éprouvé aucune sympathie pour son personnage, mais tout mon amour pour cette famille cabossée.
Mon avis : ♥♥ ♥
tout le monde me parle de Mindhunter, j'ai hâte de pouvoir la voir!
RépondreSupprimerJe n'ai vu qu'un film de Dolan, Mommy, découvert quand j'étais jurée du Prix ELLE Cinéma, et ça avait été une grosse claque...il faudrait vraiment que je regarde le reste de son oeuvre...
Pareil que toi, je l'ai découvert en voyant Mommy et j'ai adoré ! J'avoue que j'ai été surprise de le voir tourner ce film, même s'il reprend toujours le milieu familial (et le rôle de la mère est toujours très travaillé)
SupprimerMidhunter, je l'ai dévoré ! J'ignorais que l'acteur principal jouait dans Glee !