Le dernier Woody Allen (Blue Jasmine) m'avait réconcilié avec le réalisateur américain et j'avais hâte de découvrir son dernier film, Magic in the moonlight. Un casting international, la côte d'Azur et puis les années 20! Une période que j'aime tant - bref tout était réuni pour me faire passer un excellent moment.
Et ce fut le cas ! Même si ...
Stanley (Colin Firth) est un célèbre magicien, connu sous le nom de Wei Ling Soo à travers l'Europe. Un soir à Berlin où il interprète son numéro de prestidigitateur, son ami de longue date vient lui proposer un nouveau challenge : révéler au grand jour qu'une jeune femme américaine se prétendant médium est un escroc ! Cette dernière, Sophie (Emma Stone), accompagnée de sa mère, a réussi à convaincre une riche famille américaine, installée sur la Côte d'Azur, de ses multiples pouvoirs : voir l'avenir, communiquer avec l'au-delà et a surtout réussi à faire succomber le jeune héritier, à la tête d'une immense fortune.
Stanley hait ces charlatans (tout autant que les naïfs qui tombent dans leurs griffes). Il ne croit en rien si ce n'est à une vie menant tout droit à la mort. Seul compte la raison, il fait tout par raison. Arrogant, égocentrique et misanthrope, il a déjà mis à jour plusieurs escroqueries et est certain de démasquer la jeune femme en une seule soirée, mais forcément les choses ne vont pas se passer comme prévu, et l'amour, chose parfaitement irraisonnable, va venir troubler le très sérieux Stanley ...
En premier lieu, je dois avouer que j'ai été surprise par l'histoire, car elle ne se résume pas qu'à ces deux faits, elle va beaucoup plus loin, j'avais cru que tout le film se concentrait sur ce résumé. Tant mieux.
En deuxième lieu, Woody Allen a retrouvé ici toute sa fraicheur, son talent de comédien et surtout cette période, les années 20, lui va parfaitement ! Ici nous voilà projetés dans ce monde de grands bourgeois, totalement absorbés par leurs petites vies mais le talent de Woody Allen c'est d'y apporter feux d'artifice et légèreté !
Même si j'ai trouvé les personnages parfois un peu creux, je n'ai pu m'empêcher, comme toute la salle, de rire devant les sérénades foireuses du jeune héritier ou les séances de spiritisme. Mais j'avoue que j'ai été emportée par le jeu facétieux d'Emma Stone et l'air toujours terriblement sérieux de l'acteur britannique, Colin Firth.
Je n'oublie pas le reste du casting, de Marcia Gay Harden à Eileen Atkins, mais j'adore la lumière qui entoure nos deux héros, d'où le choix volontaire de ces photos. Woody Allen arrive toujours à nous faire aimer les personnages les moins aimables avec virtuosité, ils sont tous d'une certaine manière obsessionnels mais on finit toujours par leur pardonner leurs défauts.
J'avoue, je ne sais si c'est du à la présence de l'acteur britannique, avoir fait le lien avec Orgueils et Préjugés à plusieurs moments de l'histoire (deux êtres totalement opposés, la scène de la pluie, la déclaration d'amour...), est-ce moi ou est-ce que Woody Allen n'a pas été inconsciemment inspiré par cette histoire ? Qui, au demeurant, est mon film romantique préféré (pas la version télévisée avec Firth) et donc je ne lui en tiendrais pas rigueur !
Et puis, il y a ces paysages, cette lumière, cette musique, le film a comme un goût de sucrerie qui font dans la bouche. Un joli moment, qui pour moi, je le crains, s'effacera assez vite, mais qui m'aura fait passer un joli moment.
Mon avis : ♥♥(♥)
Ah ça me donne envie de le voir !
RépondreSupprimerMais tu sais quoi ? Je dois l'avouer, un peu honteusement, je n'ai jamais vu de Woody Allen...
Pas de honte à avoir ! Je ne les ai pas tous vus non plus! Je l'ai découvert sur le tard et je trouve sa filmographie inégale mais il y a quelques pépites comme ce rayon de soleil enfin de la lune !
SupprimerJ'espère le voir (et en VO!) j'aime bien Colin Firth (découvert dans ce Pride and Prejuduce, puis revu bien sûr, par exemple dans Le discours d'un roi)(et Bridgett Jones). J'ai vu beaucoup de films de Woody Allen, dont ses plus anciens. Manhattan est incontournable. De toute façon, il n'a pas de mauvais films, juste d'excellents et un peu moins qu'excellents, quoi.
RépondreSupprimerOui j'ai vu ses premiers films et j'ai recommancé à le suivre il y a maintenant quelques années.
RépondreSupprimerDésolée, pas facile de répondre depuis mon iPhone dans le tramway. Oui, il faut le voir en VO car ici on passe de l'accent américain au britannique et même au français.
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