My addictions of the week

Au menu cette semaine (de rentrée pour moi) : bo bun, Chloë Sevigny, un libraire à Belfast, Gasland, Virgin Suicides, Upside down, Romance de gare, un curé d'enfer, Denzel Washington, J.D Carr, L'instinct du mal, Kirsten Dunst, Those who kill, un documentaire sur l'envers d'H&M, Jørn Riel, Flight, etc.

Mes drogues culinaires

Les vacances c'est l'occasion de tester de nouveaux restaurants (deux spécialisés en burger et un vietnamien). Mais aussi de découvrir avec effroi que l'un de ses restaurants a définitivement fermé ses portes pour laisser place à un autre restaurant spécialisé en... burger. Bon, les burgers sont à la mode, mais on va finir par se lasser, non?  Le restaurant en question était simple, familial (tenu par un couple âgé vietnamien) et la nourriture me rappelait mon voyage au Vietnam - d'où j'ai rapporté un immense amour pour cette cuisine raffinée et légère (vive la vapeur). Car contrairement à ses voisins thaï ou chinois, ici pas de friture. Et une variété d'herbes et de saveurs. Me voilà repartie....  Nous nous sommes donc réfugiés dans un autre restaurant vietnamien, mais trop d'huile, trop de gras... Tristesse.  Heureusement, il reste encore de bons restaurants comme chez Sorya ;-)

D'ailleurs, il est déjà prévu d'aller y manger jeudi prochain, une soupe pho ou autre saveur!

*  *  *

Mes drogues télévisuelles 

Au revoir à Michael Bellicher - la série hollandaise m'aura bien occupée - un rythme soutenu, de bons acteurs mais un fin un peu surprenante (un peu trop emballée à mon goût). Idem pour les enquêtes de Miss Fischer.  Et l'été, même Arte se répète (la série Injustice du jeudi soir), et sur Canal +, la série explosive Banshee (excellente) que j'ai déjà vue sur Canal + Séries. 

Je me suis donc décidée à regarder la nouvelle série diffusée le lundi soir sur Canal + : Those who kill dont je vous ai déjà présenté le pitch. Bon, j'avais déjà un apriori positif car Chloé Sévigny sait bien choisir ses rôles ! La série est vraiment intéressante et j'ai eu un vrai coup de foudre pour le générique de la série - glaçante à souhait ! Je vous laisse la découvrir (ici le titre original en entier) - la musique est géniale et le type qui a eu l'idée de la vidéo est un génie - attention cependant : arachnophobes s'abstenir ! 

La télévision nous réserve aussi de bonnes surprises côté documentaires, comme "La vie selon H&M", documentaire français réalisé par Marie Maurice et diffusé sur Canal +. La journaliste vous fait découvrir l'envers du décors : entre les conditions de travail déplorables des petites mains du Bangladesh, les fausses promesses du géant suédois, la découverte d'un pays encore moins cher (pas de salaire minimum) en Ethiopie (avec en prime la déforestation de la seule région boisée du pays...) et enfin comment l'entreprise réussit à ne payer aucun impôt dans ces pays (et a divisé par trois ses impôts en France). 

Attention, il m'arrive d'acheter dans leur boutique, moins depuis quelques temps (j'aime la qualité or elle fait souvent défaut), mais j'avoue qu'aujourd'hui, et au vu de la crise économique, il est, pour beaucoup, un de mes magasins les plus abordables et si le consommateur français sait que quelque chose "cloche", la prise de conscience sera longue. 

Un autre documentaire glaçant fut celui sur le gaz de schiste diffusé sur Arte "Gasland" - l'extraction de ce gaz provoque une véritable catastrophe environnementale aux USA, l'eau est polluée, l'extraction provoque des réactions chimiques étranges (vous ouvrez votre robinet et ce sont des flammes qui en sortent), les animaux meurent tous, les enfants développent des maladies .. effrayant. Les pouvoirs publics américains soutiennent encore ces entreprises (qui se font des millions) sous prétexte d'obtenir leur indépendance énergétique. Et si d'un côté, ils y parviennent, ils risquent de ne plus avoir d'eau potable d'ici 20 ans, et d'être donc à nouveau dépendant ... A revoir ici.  

Enfin, un documentaire plus touchant, émouvant, toujours diffusé sur Arte : Le libraire de Belfast. Ici Arte vous emporte avec grâce dans le petit monde de John Clancy, ce sexagénaire irlandais autrefois libraire, qui garde près de lui ses 4 000 volumes invendus et vit dans sa petite maison en briques rouges, dans un quartier pauvre de Belfast. Dans cette ville, marquée par la guerre civile, cet homme empreint de gentillesse, d'intelligence et de culture discute de poésie avec ses voisins, deux frères dont le cadet, punk dyslexique écoute Puccini et se passionne pour l'Empire romain, l'autre, l'ainé, est rappeur et suit une jeune serveuse qui rêve d'être chanteuse. Leurs échanges sont cocasses mais aussi très émouvant et quel niveau ! Un excellent moment de culture. Un documentaire à voir (et revoir) ici. Merci Arte pour ce cadeau ! ♥♥♥

J'ai profité de ce temps libre pour regarder plusieurs films diffusés sur Canal + :

Flight (2012) de Robert Zemeckis avec Denzel Washington, Donc Cheadle et John Goodman se penche sur la vie du pilote Whip Whitaker (Washington). Ce dernier réussit presque un miracle en faisant atterrir son avion alors que celui-ci menace de s'écraser. 

Devenu héros, il est bientôt rattrapé par ses démons, lorsque les tests sanguins démontrent qu'il était saoul et sous l'emprise de stupéfiants lorsqu'il a effectué ce vol.  

Une histoire prévisible, bien à l'américaine - le thème de la rédemption (cher au réalisateur) est sauvé par la justesse de ses comédiens, Denzel en tête. Le film se voit, sans être révolutionnaire, il a cependant le mérite de ne pas absoudre de ses pêchés l'homme qui se repent. 

Mon avis :  ♥♥

J'ai retrouvé Denzel dans un autre film, Man on fire, datant cette fois-ci de 2004, signé Tony Scott, où l'acteur interprète le rôle de Creasy, ex-agent de la CIA, déprimé, qui accepte de devenir à contre coeur le garde du corps d'une fillette (Dakota Fanning) à Mexico City. Lorsque cette dernière est kidnappée par les cartels de la drogue, l'homme va plonger la ville dans le feu et le sang pour venger sa mort. Christopher Walken y joue le rôle de son ancien patron. 

Un film dur, violent, sombre. Si le film est prévisible, le talent de Washington relève de suite le niveau. Décidément, Denzel est doué pour les rôles de dépressifs !

Mon avis :  ♥♥

Tout autre film qu'Upside Down avec Kirsten Dunst et Jim Sturgess dans les rôles principaux. L'histoire étrange d'Adam et d'Eden, le premier survivant dans le monde d'En Bas, elle dans le Monde riche et moderne d'En-Haut. Les deux jeunes gens ne sont pas supposés se rencontrer, encore moins s'aimer. Leurs mondes se font face, mais avec des gravités opposées. Ainsi Adam, en levant la tête, peut voit les villes étincelantes du monde d'En-Haut mais sa gravité naturelle l'empêche d'y vivre. Cependant, lorsque Adam croise la route d'Eden après une longue séparation, il va tenter l'impossible pour la rejoindre.
Ce film est comme un conte, une très belle histoire d'amour, le film est accompagné tout du long par une musique, folk et les images sont sublimées. Avouons-le, le réalisateur (et scénariste) Juan Solanas, est passé très près de la planète Guimauve. Mais étrangement, il s'en sort bien. Sans doute étais-je également d'humeur à regarder ce film, et puis le casting est parfait et les effets spéciaux bluffants. Et une histoire romantique, ça fait du baume au cœur, non?

Mon avis :  ♥♥(♥)

Enfin, pour finir, un petit téléfilm britannique sans prétention, The 7.39 (traduit Romance de gare). Carl et Sally prennent chaque matin le train de 7h39 pour rallier depuis leur banlieue leur travail à Londres. Au fil des voyages, ils font connaissance et finissent par se rapprocher. Sally prépare son mariage avec Ryan, un coach sportif, tandis que Carl, un père de famille sans histoire, est employé comme cadre dans une société d'immobilier. Évidemment, vous aurez deviné la suite. Les deux acteurs (David Morrissey et Sheridan Smith) sont excellents et l'histoire se suit avec plaisir, mais pour moi le meilleur film reste à ce jour Falling in love avec Robert de Niro et Mery Streep (1984). 

Mon avis : ♥

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Mes drogues livresques

 

Vacances rime avec lecture et fort heureusement, je n'y ai pas échappé ! Pourtant, les premiers jours, impossible d'ouvrir le moindre ouvrage. Je me repliais sur les magazines, puis j'ai fouillé dans ma pile de livres à lire, et j'ai déniché un roman policier de John Dickson Carr, Meurtres à Bowstring datant de 1934. L'auteur américain se passionne très jeune pour les intrigues policières. Étudiant, il passe une année à Paris où il dévore les romans mettant en scène Arsène Lupin et Sherlock Holmes. A son retour en Amérique, il publie de nombreux romans dont Meutres à Bowstring qui se passe en Angleterre. L'intrigue m'a vraiment fait penser aux romans d'Agatha Christie, par contre je dois avouer que la lecture m'a parfois paru un peu compliquée. J'avais parfois l'impression de lire une adaptation d'une pièce de théâtre, et difficile de s'y retrouver dans le puzzle que constitue le château où ont lieu les crimes. Néanmoins, si vous aimez, comme moi, les romans de Christie, vous aimerez J.D Carr. 

J'ai enchainé avec un roman de Jørn Riel, Un curé d'enfer et autres racontars. En fait de roman, il s'agit plus de nouvelles racontant des bouts de vie de ces chasseurs trappeurs vivant au nord du Groenland, personnages atypiques (écrivain, taxidermiste) et tous fabricant de tord-boyaux, à qui il arrive de drôles de mésaventures. Une amie m'avait prêté ce livre il y a déjà deux ans sans que je n'ai jamais eu envie de l'ouvrir. 

Quelle erreur, j'ai adoré ! 

On y rit beaucoup et on s'attache à ces hommes qui vivent loin de toute civilisation (et de toute femme). J'ai maintenant très envie de lire les autres romans de Riel.

J'ai enchainé avec le roman célèbre de Jeffrey Eugenides, Virgin Suicides, publié en 1993. J'avais adoré le film réalisé par Sofia Coppola. J'ai décidé d'écrire un billet spécifique pour ce roman (que j'ai dévoré). Patience ! 


Enfin, j'ai fini mes vacances, avec un polar, prêté par ma famille, L'instinct du mal de Patricia Cornwell.  Je découvre en tapant ces lignes que c'est le 17ème roman mettant en scène le célèbre médecin légiste, Kay Scarpetta. N'ayant jamais lu un seul de ces livres, je comprends mieux la difficulté que j'ai ressenti en lisant ce roman. 501 pages, très très longues ! En regardant les commentaires sur le net, je suis rassurée : tout le monde est déçu. Un crime est commis mais l'auteur oublie très vite la victime pour se pencher sur la vie, et le passé du médecin légiste, on s'y perd très vite ! Le roman souffre d'immenses longueurs (j'ai fini par ne plus lire que la première et dernière page des paragraphes et les dialogues). L'auteur, elle-même médecin légiste, s'est totalement éparpillée. La vie passée des personnages m'a ennuyée, ces personnages sont souvent à la limite de la caricature. Bref, j'ai quand même lu les 100 dernières pages afin de connaître la fin. 


Depuis, j'ai commencé la lecture de L'aveuglement de José Saramago, qui lui a valu le Prix Nobel de littérature. Évidemment, le niveau remonte d'un coup ! Je découvre cet auteur et pour l'instant, j'aime. 

Bonne fin de semaine à toutes et tous !