J'hésitais à voir ce film, parce que je n'avais pas réussi à aimer Blue Valentine, le précédent film du réalisateur Derek Cianfrance. De plus, les critiques encensaient à nouveau Ryan Gosling et Bradley Cooper. Il me semblait voir un peu trop à l'écran leurs visages dernièrement. Mais la météo maussade aura eu raison de mes doutes et tant mieux !
The place beyond the pines me fait penser à Mystic River, The Town, ces films aux multiples teintes de gris, où l'Amérique a perdu ses héros, où la vie est toujours plus difficile, où les moments de bonheur sont fragiles et toujours éphémères. C'est un film très américain, "a drama" où un thème vient dominer l'ensemble du film, ici la filiation et toujours ce destin qui vous poursuit.
L'histoire se déroule en deux périodes distinctes, à quinze ans d'écarts, l'avant et l'après Luke. Ce dernier (Ryan Gosling) n'a aucune famille, il doit sa petite notoriété à son spectacle de moto dans la fête foraine. Celle-ci est de retour à Schenectady, petite ville de l'état de New York frappée par la crise. Il croise la belle Romina (Eva Mendès) qui vient se rappeler à lui. A quelques heures du départ vers une nouvelle ville, il découvre qu'il a un fils, Jason, né de sa relation épisodique avec Romina et âgé de quelques mois. Il prend alors la décision de tout quitter pour prendre soin de sa famille.
Mais les temps sont durs, son salaire de mécano dans un garage de seconde main ne suffit pas, et Romina privilégie le confort de sa vie auprès de Kofi, son compagnon, sa mère et son fils. Luke décide alors de braquer des banques afin de pouvoir offrir à Romina et son fils une nouvelle vie, mais son chemin croise celui d'un ambitieux jeune flic, jeune père également, Avery Cross (Bradley Cooper). Leurs destins seront amenés à se croiser à nouveau à l'avenir au travers de leurs fils respectifs. On n'échappe pas à son destin, ni à son passé.
L'histoire se déroule en deux périodes distinctes, à quinze ans d'écarts, l'avant et l'après Luke. Ce dernier (Ryan Gosling) n'a aucune famille, il doit sa petite notoriété à son spectacle de moto dans la fête foraine. Celle-ci est de retour à Schenectady, petite ville de l'état de New York frappée par la crise. Il croise la belle Romina (Eva Mendès) qui vient se rappeler à lui. A quelques heures du départ vers une nouvelle ville, il découvre qu'il a un fils, Jason, né de sa relation épisodique avec Romina et âgé de quelques mois. Il prend alors la décision de tout quitter pour prendre soin de sa famille.
Mais les temps sont durs, son salaire de mécano dans un garage de seconde main ne suffit pas, et Romina privilégie le confort de sa vie auprès de Kofi, son compagnon, sa mère et son fils. Luke décide alors de braquer des banques afin de pouvoir offrir à Romina et son fils une nouvelle vie, mais son chemin croise celui d'un ambitieux jeune flic, jeune père également, Avery Cross (Bradley Cooper). Leurs destins seront amenés à se croiser à nouveau à l'avenir au travers de leurs fils respectifs. On n'échappe pas à son destin, ni à son passé.
J'ai été très touchée par le film et oui, j'avoue, j'ai adoré la première partie où le réalisateur suit chaque pas de Luke - Ryan Gosling est électrique, même si l'histoire de son personnage est sombre, sa vie est agrémentée de moments lumineux. Force est d'avouer le talent du réalisateur qui filme magnifiquement les personnages, la ville ou la forêt de pinèdes. Le personnage de Ryan Gosling est magnifique et l'acteur américain réussit à nouveau à vous emporter dans son monde, celui d'un homme désespérément seul qui voit en son fils sa bouée de sauvetage et basculera dans une vie cauchemardesque à la poursuite d'un avenir fantasmé. Les cheveux peroxydés, le corps recouvert de tatouages, il réussit à émouvoir les spectateurs et sa fin tragique ne fait qu'accentuer l'attachement du spectateur à son personnage, et son souvenir n'est encore que plus présent dans la seconde partie.
Le tour de force vient de Bradley Cooper, qui endosse ici le rôle du méchant, celui qui nous prendra Luke. Il interprète avec brio le rôle de ce policier ambitieux, qui va mentir à tout le monde et revêtir l'habit du héros, mais qui va très vite culpabiliser d'avoir ôté la vie de Luke et n'aura de cesse ensuite de rattraper ses fautes. La rencontre fortuite des fils respectifs de ces hommes sonnera comme un coup de semonce pour Avery.
Si Cianfrance est doué, c'est sûrement pour filmer la solitude de l'ensemble des personnages de ces films - ils sont tous seuls, même Romina. Luke mais aussi Robyn, son meilleur ami, dont la solitude est frappante et terrible, Avery, son épouse (la sublime, je me répète, Rose Byrne) et enfin leurs deux fils qui fuient dans la drogue et l'alcool. Tous les acteurs sont formidables, j'ai été épatée par leurs talents respectifs. Bluffée encore une fois par Cooper. Comme je le disais dans mon précédent billet (sur Happiness Therapy), il y a quelque chose en lui, dans son regard, qui me gêne habituellement, une lueur - un truc, je ne saurais l'expliquer. Je ne le trouve pas beau. Mais il réussit toujours à se fondre dans son personnage et lui va à chaque fois lui apporter une dimension supplémentaire.
Le tour de force vient de Bradley Cooper, qui endosse ici le rôle du méchant, celui qui nous prendra Luke. Il interprète avec brio le rôle de ce policier ambitieux, qui va mentir à tout le monde et revêtir l'habit du héros, mais qui va très vite culpabiliser d'avoir ôté la vie de Luke et n'aura de cesse ensuite de rattraper ses fautes. La rencontre fortuite des fils respectifs de ces hommes sonnera comme un coup de semonce pour Avery.
Si Cianfrance est doué, c'est sûrement pour filmer la solitude de l'ensemble des personnages de ces films - ils sont tous seuls, même Romina. Luke mais aussi Robyn, son meilleur ami, dont la solitude est frappante et terrible, Avery, son épouse (la sublime, je me répète, Rose Byrne) et enfin leurs deux fils qui fuient dans la drogue et l'alcool. Tous les acteurs sont formidables, j'ai été épatée par leurs talents respectifs. Bluffée encore une fois par Cooper. Comme je le disais dans mon précédent billet (sur Happiness Therapy), il y a quelque chose en lui, dans son regard, qui me gêne habituellement, une lueur - un truc, je ne saurais l'expliquer. Je ne le trouve pas beau. Mais il réussit toujours à se fondre dans son personnage et lui va à chaque fois lui apporter une dimension supplémentaire.
J'avais aussi très envie de revoir Rose Byrne (Damages est ma série préférée) et à nouveau Dane DeHaan (Jason) que j'avais découvert dans Lawless, un jeune comédien à l'avenir assuré ! Et puis, j'ai été totalement emballée par la prestation extraordinaire de Ben Mendelshon (vu dans Animal Kingdom, ce film australien avait réuni le meilleur casting de tous les temps) qui interprète Robin, l'ami mécano de Luke. J'ignore pourquoi mais chaque apparition dans le film, lorsqu'il chasse les oies, lorsqu'il voit Luke pour la première fois, chaque scène avec lui, lorsqu'il rencontre Jason - j'ai aimé chaque instant passé en sa compagnie.
J'ai envie d'acheter la musique du film, me revient à l'instant celle d'un très beau moment de cinéma, lorsque le fils de Luke a rencontré Robin et qu'il reprend son vélo et roule à travers la forêt de pins, les lunettes de son père sur le nez, c'est une personne différente.
L'histoire connaît des moments dramatiques mais aussi des moments lumineux et la fin répond en tous points à mes attentes. J'ai vraiment énormément aimé ce film, et moi qui trouvais repoussant le jeune A.J, j'ai fini par l'aimer, le jeune Emory Cohen complète ce casting incroyable.
Un film très américain, visuel comme je les aime (j'y ai retrouvé quelques touches cinématographiques de Drive), où les silences des personnages sont autant de témoignages de leurs sentiments, où les regards sont intenses, où la nature est toujours présente, parfois accueillante, parfois menaçante et où la liberté est celle d'une route sans fin, les mains sur le guidon d'une moto, avec la voix envoûtante de Bruce Springsteen.
Un très beau moment de cinéma, pour moi en tout cas. Vous l'aurez compris.
NB : à noter que le Cercle, l'émission des critiques ciné de Canal lui a attribué sa meilleure note, 4 étoiles, très rare- un signe, non ?
Un très beau moment de cinéma, pour moi en tout cas. Vous l'aurez compris.
NB : à noter que le Cercle, l'émission des critiques ciné de Canal lui a attribué sa meilleure note, 4 étoiles, très rare- un signe, non ?
Comme toi j'ai largement préféré "The place beyond the pines" à "Blue Valentine"! ;o)
RépondreSupprimerAh ravie de lire ça ! Je n'ai pas compris tout cet engouement autour de BV.
Supprimerj'ai adoré ! surtout la 1ère partie, si émouvante et tendre (quand ils s'engueulent, que Ryan Gosling prend le bébé dans ses bras et que ce dernier cesse immédiatement de pleurer)et la 3ème partie, ce fils qui cherche à connaître son père (par contre l'acteur, quelles poches il a sous les yeux, à son âge !! faut dormir vieux ! ou arrêter les drogues :-D) même si on comprend parfois d'avance ce qui va se passer, qu'il est un peu long, un très beau film.
RépondreSupprimerpar contre Eva mendès, je la trouve pas belle ! elle a des petits yeux cruels, elle fait pas toute gentille comme Gosling. Lui, même quand il tue des mecs dans Drive, on a envie de le câliner tellement il a l'air chou !