Je ne sais plus où je l'ai lu, mais Steven Soderbergh aurait annoncé qu'il s'agissait de son dernier film. J'espère m'être trompée, car Soderbergh est un grand réalisateur. Il le prouve une nouvelle fois avec Side effects.
J'avais vu la bande-annonce et lu le pitch, or l'histoire est tout autre, le film vous entraine dans un thriller pharmatico-policier excellent et surprend tous les spectateurs.
Je ne veux pas vous raconter toute l'histoire, mais sachez que vous n'avez pas dix pour cent du film dans la bande-annonce, ce qui je l'avoue fait du bien ! L'histoire est bien plus profonde et compliquée, et le choix du réalisateur était le bon !
En regardant la bande-annonce, vous comprenez que la jeune Emily (Rooney Mara) est dépressive. Son mari, Martin (Channing Tatum) sort tout juste de prison, lorsqu'elle commet une première tentative de suicide. A l'hôpital, elle rencontre le Dr Banks (Jude Law) qu'elle accepte de voir en sessions de thérapie. Il prend l'attache de la précédente psy d'Emily, Victoria (Catherine Zeta-Jones) qui lui confirme ses craintes et il met la jeune femme sous anti-dépresseurs. Peu à peu, celle-ci développe d'étrangers effets secondaires, en plus des sautes d'humeurs, elle devient somnambule et fait peur à son époux. Un matin, elle se réveille dans l'appartement et découvre son mari, mort, baignant dans une mare de sang. Accusée du meurtre, elle blâme le médicament et son psychiatre. La vie entière du Dr Banks se transforme en un véritable cauchemar....
L'histoire pourrait s'arrêter là mais elle ne fait que commencer. Car le réalisateur va trimballer les spectateurs dans une toute autre histoire. Un coup de génie ! Je me suis gentiment fait avoir et je ne lui en tiens pas rigueur. C'est la preuve du talent de ce réalisateur américain.
J'aime la manière dont il filme les acteurs, leurs visages, leurs gestes, leurs corps, il y a un vrai travail autour de l'image mais aussi du rythme, parfois lent, puis en accéléré. Un soin important est apporté à la musique qui rythme le film. Le réalisateur sait laisser place au silence, à l'immobilisme. La musique est le cinquième personnage du film.
J'aime la manière dont il filme les acteurs, leurs visages, leurs gestes, leurs corps, il y a un vrai travail autour de l'image mais aussi du rythme, parfois lent, puis en accéléré. Un soin important est apporté à la musique qui rythme le film. Le réalisateur sait laisser place au silence, à l'immobilisme. La musique est le cinquième personnage du film.
Le film ne tourne pas uniquement autour des firmes pharmaceutiques et des drogues qui sont prescrites comme des bonbons mais aussi sur d'autres thèmes comme la résilience et la vengeance.
J'ai adoré Jude Law - pourtant je n'ai jamais été une grande fan de l'acteur, ici il porte sur ses épaules le rôle de cet homme détruit, et il le fait à merveille. Enfin, si j'avais vu Rooney Mara dans ses deux précédents rôles, The Social Network et Millénium (je préfère la version suédoise), là j'ai découvert son immense talent. Une actrice surprenante. Elle est la révélation du film. J'ai hâte de la voir dans ses prochains films.
Je m'arrête là, si vous voulez vous faire surprendre par un film intelligent, bouillonnant et troublant, vous savez quoi faire ;-)
Je pensais déjà aller voir ce film mais ton billet me rend encore plus impatiente! ;o)
RépondreSupprimerVas-y ! et c'est apparemment le dernier film de Soderbergh - snif
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