Je m'étais promis de vous parler plus souvent des films que je rate au cinéma, mais que je vois ensuite sur Canal + et qui me touchent particulièrement. Ce film a remporté plusieurs récompenses, au Festival de Berlin et aux Oscars. J'avais suivi l'émission Le Cercle lorsque ce film avait été abordé. Je voulais voir Barbara de Christian Petzold depuis sa sortie. C'est chose faite. Un film magnifique.
L'histoire se passe en 1980 en Allemagne de l'Est. Pédiatre travaillant au centre hospitalier La Charité à Berlin, Barbara Wolff est mutée dans un petit hôpital local après un court séjour en prison. Son crime ? Être tombée amoureuse d'un allemand de l'ouest et avoir demandé à le suivre. A son arrivée, Barbara est accueillie par André, jeune médecin pédiatre trentenaire qui est également un Inoffiziale Mitarbeiter (un agent de coopération de la Stasi forcé de l'être). Le spectateur sait qui est qui est qui dès le début car le film s'ouvre sur l'arrivée de la jeune femme pour sa première journée à l'hôpital, au moment où l'agent de renseignement renseigne André sur sa nouvelle collègue.
La jeune femme se sait surveillée, et devine rapidement le double jeu d'André. Coincée dans cette petite ville de campagne, la jeune femme souhaite plus que toujours fuir à l'Ouest, et continue de rencontrer en cachette son amant. Son appartement et son propre corps sont régulièrement fouillés par les agents, un viol en toute impunité.
Alors que son plan d'évasion prend forme, Barbara ne peut rester insensible au sort de deux de ses jeunes patients, dont Stella, enfermée dans un centre de redressement et qui s'attache à son médecin. De même, elle se laisse peu à peu séduire par André, et découvre en lui un être attachant et honnête et comprend qu'il est, d'une certaine façon, lui-même une autre victime du système. André, conquis par sa beauté, va peu à peu briser sa carapace et Barbara va devoir faire un choix.
La jeune femme se sait surveillée, et devine rapidement le double jeu d'André. Coincée dans cette petite ville de campagne, la jeune femme souhaite plus que toujours fuir à l'Ouest, et continue de rencontrer en cachette son amant. Son appartement et son propre corps sont régulièrement fouillés par les agents, un viol en toute impunité.
Alors que son plan d'évasion prend forme, Barbara ne peut rester insensible au sort de deux de ses jeunes patients, dont Stella, enfermée dans un centre de redressement et qui s'attache à son médecin. De même, elle se laisse peu à peu séduire par André, et découvre en lui un être attachant et honnête et comprend qu'il est, d'une certaine façon, lui-même une autre victime du système. André, conquis par sa beauté, va peu à peu briser sa carapace et Barbara va devoir faire un choix.
Je ne vous raconterai pas la fin, sinon vous dire que ce film est sublime, d'une délicatesse et d'une infime tendresse, où l'actrice Nina Hoss donne à Barbara une voix extraordinaire. Le réalisateur a su parfaitement recréer cette Allemagne de l'Est des années 80, moins flamboyante que dans la Vie des Autres (un autre grand film sur cette époque), celle de la vie quotidienne dans une petite ville où tout se sait, où tout se répète. Cette période m'a toujours fascinée et effrayée, j'ai lu que dans ces années noires, le pays comptait un agent de la Stasi pour 165 habitants et un informateur pour 6 personnes ! Une véritable machine de destruction.
Mais le réalisateur a une autre ambition, nous montrer, que même à cette terrible époque, la vie existe, les sentiments également (la métaphore avec le jeune patient est formidable), et qu'on peut espérer trouver une certaine forme de bonheur. N'était-ce pas le cas dans les autres dictatures qui sévissaient à la même époque ? En Amérique du Sud par exemple ? La campagne est magnifique, lorsque Barbara prend son vélo, le spectateur est émerveillé par la beauté des paysages, même la forêt est magnifique. Nous sommes dans la région de Mecklenburg, au bord de la mer du Nord, proche du Danemark, synonyme de liberté.
Mais le réalisateur a une autre ambition, nous montrer, que même à cette terrible époque, la vie existe, les sentiments également (la métaphore avec le jeune patient est formidable), et qu'on peut espérer trouver une certaine forme de bonheur. N'était-ce pas le cas dans les autres dictatures qui sévissaient à la même époque ? En Amérique du Sud par exemple ? La campagne est magnifique, lorsque Barbara prend son vélo, le spectateur est émerveillé par la beauté des paysages, même la forêt est magnifique. Nous sommes dans la région de Mecklenburg, au bord de la mer du Nord, proche du Danemark, synonyme de liberté.
J'ai eu un coup de foudre pour les deux acteurs principaux, Nina Hoss et Ronald Zehrfeld qui interprètent avec finesse et intelligence le rôle de ces médecins contraints à une nouvelle vie, et dont les regards et les silences arrivent à transmettre une immense émotion. J'ai regardé le film en version originale, mes années d'allemand sont loin derrière moi, mais il était essentiel de se savoir en Allemagne.
Bref, j'avoue avoir eu un véritable coup de cœur pour ce film. Il mérite amplement toutes les récompenses et nominations, et si vous avez l'occasion de le voir, ne passez pas votre chemin !
♥♥♥♥
Bref, j'avoue avoir eu un véritable coup de cœur pour ce film. Il mérite amplement toutes les récompenses et nominations, et si vous avez l'occasion de le voir, ne passez pas votre chemin !
♥♥♥♥
j'ai adoré aussi ! la relation qu'ils ont.. ce type qui ressemble à un nounours tout gentil, elle si mystérieuse... peu de mots échangés, mais on sent quand même leur attirance !
RépondreSupprimerOui, un nounours ! Il est adorable, tout est est si juste (justesse et non justice), contente que tu aies aimé ;-)
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