De retour de Paris ! La chaleur était bien au rendez-vous, accompagnée de ses habituelles alliées, moiteur, soif, lascivité.. Fort heureusement, mon hôtel était situé à quelques pas de mon déplacement professionnel, je pouvais donc apercevoir le ciel bleu, au milieu d'une Place de la République, transformée en chantier international - comptez dix minutes pour comprendre comment se rendre d'une rue à l'autre au milieu de ce vacarme, sous une chaleur de plomb évidemment.
J'aime les grandes villes (la preuve, je vis dans le centre d'une très grande ville), j'aime les capitales, j'aime Paris - mais c'est assurément une des villes où l'on a parfois des difficultés à respirer, toujours à la recherche d'un carré de verdure. Fort heureusement, mon amie de la blogosphère a eu la bonne idée de m'emmener à Bercy, prendre un vrai bol d'air - dans un parc, pour ensuite baver pendant une demi-heure devant le menu d'un restaurant japonais, et manger avec toujours autant de plaisir maki, sushi et sashimi. Nous avons passé une excellente soirée, et j'ai hâte de recommencer !
J'ai donc pris le métro à petite dose, exceptée le vendredi soir quand il a fallu regagner la merveilleuse gare Montparnasse.
Je savais qu'en cette veille de week-end prolongé, par ce temps magnifique annoncé, la gare serait bondée, mais cet adjectif ne rend pas au millième l'immense marée humaine qui se jetait dans la gueule ferroviaire ! Nous étions des milliers à converger vers ces quais, serrant fort nos bagages, sur le qui-vive en attendant, comme des Schumacher sur la ligne de départ, qu'apparaissent enfin le n° de la voie. Et là, c'était la course... car ces jours-là, ce n'est pas tant votre place qui pose souci (lorsqu'elle est réservée, ce qui est presque toujours mon cas), mais la place qu'il vous restera pour glisser votre valise ! Je n'ai pas dérogé à la règle, scotchée devant ce légendaire panneau où les petites lettres et les petites chiffres défilent en faisant ce cliquetis, j'ai foncé vers le quai n°5, maugréant les personnes trop lentes à mon goût autour de moi qui m'empêchaient d'avancer à mon allure.
Une fois installée dans ce train (vive les TGV avec climatisation) côté fenêtre, un homme, sexagénaire, l'air assez sérieux, a pris place à ma gauche. Je ne pensais pas échanger avec lui excepté évidemment les mots de politesse lors de son arrivée. Nous voilà donc en route pour un air pur, le soleil, la mer, et son petit chez soi (que j'adore toujours autant retrouver) lorsque environ quinze minutes après notre départ, le train ralentit pour finir par s'arrêter complètement. J'échange alors quelques paroles avec mon voisin, puis l'annonce tombe : une bonne et une mauvaise nouvelles, la bonne : notre TGV n'est pas en panne.. la mauvaise ? Celui qui nous précède l'est.
Je ne sais pas s'il faut en rire ou pas, le conducteur nous annonce un début d'incendie dans la cabine du conducteur et dix à trente minutes de retard maximum. Nous surplombons une autoroute et je vois toutes les voitures rouler vite, et nous là - coincés au milieu de nulle part, un vendredi soir. Certains partent immédiatement faire leurs réserves de boissons et nourritures au bar, on ne sait jamais. J'ai déjà prévu le coup avant de prendre le train.
Le TGV a fini par redémarrer et une speakerine (apparue de nulle part) a annoncé fièrement que des 25 minutes de retard, notre vitesse nous permettrait d'en avaler quinze et que toutes les correspondances étaient assurées... en ajoutant comme mot de la fin "enfin, si évidemment tout fonctionne jusqu'au bout" ... ce qui a fait sourire plus d'un voyageur.
Je ne me suis pas ennuyée une seconde, car mon voisin a énormément voyagé, dans les mêmes pays que moi (et plus..) et nous avons passé 2h30 à raconter nos anecdotes de voyage (bagages perdus, trains ou avions ratés), nos impressions sur les pays, les peuples, leurs cultures. Ce fut très agréable.
Et depuis le soleil, la chaleur, la verdure, le bon air sont au rendez-vous ! Bonne fin de week-end prolongé à vous tous ;)
Quelle jolie rencontre dans le train, merci de nous l'avoir fait partager! ;o)
RépondreSupprimerDe rien ! ça rassure sur l'être humain ! et on ne voit pas le temps passer et les petits soucis de train.
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