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20 mai 2012

Moonrise kingdom

Je n'avais pas vraiment entendu parler de Moonrise Kingdom - j'ai juste aperçu les acteurs et Wes Anderson sur les marches de Cannes, j'ai vu quelques images et le lendemain, jour férié et jour de pluie, j'entrais dans la salle de cinéma. J'avoue que le casting m'a tout de suite attiré et l'atmosphère acidulée également.

L'histoire ? Je me souviens des premières images du film, et j'ai encore envie de rire. Le narrateur du film fait plusieurs apparitions, tel un fil rouge, il ressemble à un nain de jardin croisé avec Jacques Cousteau ! Je n'ai pas été la seule à le penser car la salle a éclaté de rire en le voyant.

Mais revenons à l'histoire, nous sommes en 1965 sur une petite île de Nouvelle-Angleterre où vivent une famille un peu spéciale, les Bishop, avec Bill Murray (Walt) et Frances McDormand (Laura) et leur quatre enfants, un camp de scout mené tambour battant par Scout Master Ward alias Edward Norton méconnaissable (sa petite chemise, sa coupe de cheveux sont à mourir de rire), et un policier mélancolique, amoureux désabusé joué par un Bruce Willis attendrissant. Notre narrateur nous annonce la tempête du siècle lorsque deux enfants, un jeune scout orphelin, Sam et la fille Bishop, Suzy disparaissent. Les deux jeunes gens, âgés de douze ans sont tombés amoureux et ont décidé de fuir sur une autre île de l'archipel. Les parents, la police et les services sociaux (génialissime Tilda Swinton) partent à leur recherche, effrayés par la tempête grandissante.

Wes Anderson a réussi son pari : je n'ai jamais vécu en 1965, mais tout y est - les détails sont saisissants, et sa réalisation est parfaite. Le travelling au tout début du film est époustouflant, j'ai cru à une maison de poupée avant de réaliser qu'il s'agit d'une vraie maison, celle des Bishop. Wes Anderson nous offre une jolie histoire, une bulle où l'on peut s'échapper en ces jours maussades : l'amour innocent de deux jeunes gens. On rêve avec eux, on fuit avec eux - j'ai adoré le détail, le soin apporté à chaque scène. Les personnages sont tous uniques et très drôles, les acteurs, on le sent, ont sans doute eu beaucoup de plaisir à interpréter ces personnages très particuliers. Wes Anderson s'est fait plaisir en faisant participer Jason Schwartzman, qu'il avait déjà fait tourné dans The Darjeeling Limited et le trop rare Harvey Keitel, assez comique dans le rôle du grand chef des scouts.

Son autre talent est d'avoir voulu que la caméra, elle aussi, date des années soixante - il me semble qu'en disant non aux effets spéciaux, le spectateur est plus facilement transporté dans cette époque où le monde est encore préservé, sur cette île - où les règles des scouts semblent être perpétuelles. Cet amour interdit va bouleverser tous les codes, mais faire aussi prendre conscience aux adultes de leurs limites et de leurs erreurs.


J'ai adoré la scène de la plage, et j'ai été très surprise d'entendre la voix de Françoise Hardy envahir l'écran. Le casting était parfait et j'ai été, comme à chaque fois, ravie de retrouver Bill Murray - un de mes acteurs préférés. N'hésitez donc pas à aller voir ce film, tant qu'il fait encore moche !

Bon dimanche !

3 commentaires:

  1. Depuis que j'avais vu des extraits de la bande annonce, il y a une éternité , j'étais pressée comme jamais de voir ce film, et franchement quelle merveille ! Wes Anderson a une façon de s'adresser à notre âme d'enfant, à la nostalgie qui est en nous... Fabuleux !

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  2. Oui, tout à fait d'accord, c'est comme remonter en enfance, alors que nous n'avons pas connu cette époque ! J'ai adoré tout le détail apporté aux vêtements et le travelling de la caméra au début m'a vraiment marqué, comme la chanson de Françoise Hardy ;)

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  3. Un film que j'ai vraiment très envie de découvrir... Mais pas sur que j'en ai le temps avant la fin du mois, et je crains qu'il ne soit plus à l'affiche d'ici là ... :o(( Bon week-end !

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