J'avais très envie de voir Martha Marcy May Marlene depuis son succès au Festival de Sundance, aussi je suis allée retrouver les vieux fauteuils de mon cinéma qui diffuse ces films indépendants pour profiter pendant 1h47 de la douce musique de Jackson C.Frank.
La bande-annonce, l'affiche, la photographie du film qui offre un grain très spécial (comme si le film avait été tourné dans les années 70 ou avec une vieille caméra), la musique, tout me tentait, et je n'ai pas été déçue.
Le film se passe en vase clos, entre deux univers - celui d'une communauté (le mot secte n'étant pas très loin) dans la région sauvage de l'état de New York, les Catskills et dans une maison de vacances cossue au bord d'un lac dans le Connecticut. 3 heures de route entre les deux mondes, à l'opposé l'un de l'autre pour l'héroïne, Martha.
Le film s'ouvre sur la fuite de Martha, elle fuit cette communauté où elle a trouvé refuge deux ans auparavant. On la voit être présentée au leader doux et compréhensif (mais dont les phrases chez moi ont tout de suite tendance à me faire hérisser le poil), du nom de Patrick (John Hawkes). Le début du film présente cette communauté comme un revival des communautés hippies des années 60, leur objectif est de vivre en autarcie, en mangeant sainement et en s'éloignant du monde matérialiste et capitaliste. Martha a fui cet endroit et trouve refuge chez sa sœur ainée (Sarah Paulson, une figure du petit écran) et son époux interprété par Hugh Dancy (toujours so British !) un architecte de renom, qui se reposent dans leur maison huppée dans le Connecticut. La cadette n'avait pas donné de nouvelles depuis deux ans.
La bande-annonce, l'affiche, la photographie du film qui offre un grain très spécial (comme si le film avait été tourné dans les années 70 ou avec une vieille caméra), la musique, tout me tentait, et je n'ai pas été déçue.
Le film se passe en vase clos, entre deux univers - celui d'une communauté (le mot secte n'étant pas très loin) dans la région sauvage de l'état de New York, les Catskills et dans une maison de vacances cossue au bord d'un lac dans le Connecticut. 3 heures de route entre les deux mondes, à l'opposé l'un de l'autre pour l'héroïne, Martha.
Le film s'ouvre sur la fuite de Martha, elle fuit cette communauté où elle a trouvé refuge deux ans auparavant. On la voit être présentée au leader doux et compréhensif (mais dont les phrases chez moi ont tout de suite tendance à me faire hérisser le poil), du nom de Patrick (John Hawkes). Le début du film présente cette communauté comme un revival des communautés hippies des années 60, leur objectif est de vivre en autarcie, en mangeant sainement et en s'éloignant du monde matérialiste et capitaliste. Martha a fui cet endroit et trouve refuge chez sa sœur ainée (Sarah Paulson, une figure du petit écran) et son époux interprété par Hugh Dancy (toujours so British !) un architecte de renom, qui se reposent dans leur maison huppée dans le Connecticut. La cadette n'avait pas donné de nouvelles depuis deux ans.
Les deux sœurs doivent réapprendre à se connaître, ce qui est loin, contrairement à ce que dit l'héroïne d'être évident - elles sont différentes et surtout Martha refuse de dire la vérité à sa sœur, mais peu à peu son passé la rattrape, la communauté est là en elle - et elle bascule vers une sorte de dépression, incapable de trouver sa place dans ce monde. Sa sœur ne l'abandonne pas, Sarah Paulson joue magnifiquement également le rôle de la sœur ainée, seule figure familiale qui lui reste (on comprend par petites touches que leur mère est décédée et leur père parti). Difficile pour elle de comprendre ce qui bouleverse Martha, elle ne peut bientôt plus l'aider comme elle le souhaiterait.
Car la communauté est une secte, les femmes sont réduites à des travaux ménagers, à cuisiner pour les hommes et toutes sont un temps la préférée du gourou. Le réalisateur Sean Durkin sait magnifiquement nous emmener d'un monde à l'autre, en nous permettant ainsi de comprendre les doutes et les peurs qui assaillent la jeune femme. Le gentil Patrick dévoile son vrai visage lorsque Marcy May (le nom que lui a donné ce Patrick) est chargée d'accueillir une nouvelle recrue, elle commet l'irréparable, reproduit ce qu'elle a elle-même subi, un viol - et participe aux actes de violence commis par les membres dans les maisons aux alentours. Les rêves de vie communautaire et pacifique se sont envolés pour Martha.
Elizabeth Olsen est la révélation du film, elle est bouleversante. Elle possède un visage lumineux, une présence impressionnante. Elle est Martha, et Marcy May et Marlène. J'ai lu une interview où elle explique son enfance, peu d'argent de poche et des règles strictes, des études de théâtre dans une école célèbre, loin du monde presque irréel de ses sœurs jumelles.
Les autres acteurs sont fantastiques, mention spéciale à John Hawkes - dont la présence charismatique donne une vision presque romantique du gourou, et pour son interprétation sublime de la chanson Marcy's song de Jackson C.Frank (chanson qui n'a pas été écrite pour le film). Sa voix est juste extraordinaire. Cet acteur est une perle rare, il m'avait déjà impressionné dans Winter's Bone. Sarah Paulson et Hugh Dancy sont impeccables, comme les jeunes acteurs de la communauté.
Sean Durkin, pour son premier long métrage réalise un véritable tour de force en nous emmenant dans ces deux mondes, presque parallèles, sans vouloir juger l'un ou l'autre. Il offre un sublime premier rôle cinématographique à Elizabeth Olsen. Un rôle dont beaucoup d'actrices ont sans doute rêvé.
Un vrai coup de cœur pour ce film. Un petit bémol, la scène de fin. Enfin bémol, n'est pas le mot, il laisse le spectateur libre de son interprétation. Je crois que les spectateurs un peu déçus par cette dernière scène (des américains) étaient surtout tristes de quitter Martha. Comme moi.
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