Si l'année 2012 commence cinématographiquement aussi bien que l'année 2011 a fini, c'est sans doute grâce à cette actrice extraordinaire : Jessica Chastain.
J'ai vu mon dernier film de 2011 avec elle, dans (Texas) Killing Fields aux côtés de Sam Worthington et Jeffrey Dean Morgan. Et j'ai commencé l'année 2012 avec elle à nouveau dans Take Shelter, l'ovni cinématographique de l'année.
J'ai découvert Jessica Chastain comme tout le monde, dans The Tree of Life, en mère diaphane, sa présence m'avait tellement marquée, elle protégeait ses enfants comme une louve, aimante et fragile. Je l'ai retrouvée peu de temps après dans un autre film qui m'a énormément plu, The Debt (l'Affaire Rachel Singer) où elle jouait aux côtés déjà de Sam Worthington, espionne du Mossad en mission secrète en RDA. Un film à découvrir absolument.
J'ai eu la surprise en fin d'année de la retrouver dans The Help (sorti avant Take Shelter qu'elle avait pourtant tourné avant) en jeune épouse trop sexy pour l'époque et le lieu qui se lie d'amitié avec sa domestique. J'ignorais qu'elle était au générique, elle y était en tout cas encore une fois surprenante et excellente. Puis dans "Le Crime de l'Orient Express", une aventure d'Hercule Poirot diffusée il y a peu (j'en avais parlé), bref décidément elle était partout !
Lorsque Terrence Malick l'a choisi pour The Tree of Life, il n'avait pas eu le temps de la voir dans ses deux films précédents (l'Affaire Rachel Singer puis Take Shelter) et pourtant comme les autres réalisateurs, il a su décelé ce potentiel extraordinaire. Je la trouve juste, posée, touchante, drôle et émouvante. Petit fait anodin : elle est le sosie d'une amie, rousse, tout y est, les lèvres, la structure osseuse du visage, les yeux, le regard, la gestuelle.
Jessica Chastain aura eu la chance d'obtenir une bourse pour la célèbre école The Julliard School où elle a étudié le théâtre, c'est en étant choisie pour une pièce par Al Pacino qu'elle finit par percer. C'est ce dernier qui va la recommander auprès de Terrence Malick pour son rôle le plus poussé à ce jour, où elle devait personnifier la grâce. Pari réussi. J'ai aimé tous ses choix cinématographiques, et lorsque dans une interview elle a déclaré que son arrivée à Los Angeles fut difficile, on lui reprochait en effet son physique: rousse, la peau blanche, ni grande, ni mince avec un physique "d'une autre époque", elle a réussi à prouver que le talent est plus fort que les préjugés.
J'ai écrit des billets sur tous ces films, il vous suffit de cliquer à la fin de ce billet dans Labels sur un des titres si vous voulez avoir plus d'infos.
Quelques mots sur donc ces deux derniers films que je viens de voir.
Texas Killing Fields (le mot Texas a été retiré en France) désigne en fait un bayou situé au Texas dans lequel l'action se déroule. Si vous aimez les films noirs, si vous avez aimé le film Dans la brume électrique (traduction fidèle au titre original) avec Tommy Lee Jones, alors vous ne serez pas déçu. Le film vous plonge directement dans la réalité de ces patelins paumés du Sud, où vivotent les white trash, ainsi désignés car ils représentent la communauté pauvre blanche du Sud. Deux flics, l'un venant de NY Brian Heigh (Jeffrey Dean Morgan) et Mike Souder (Sam Worthington) (toujours parfait***) tentent de faire régner la loi. Lorsqu'une jeune femme disparaît mystérieusement et que sa voiture abandonnée est retrouvée dans les Killing Fields, le bayou local, le personnage de Jessica Chastain, Pam Stall, flic également mais dans un autre comté (et ex-femme de Souder) fait appel à eux pour enquêter. Mike Souder refuse car il ne sont pas dans leur juridictions et il ne se remet pas de leur séparation mais son collègue Heigh accepte, alors qu'ils sont eux-même liée à une autre enquête de meurtre, celle d'une jeune prostituée.
J'ai vu mon dernier film de 2011 avec elle, dans (Texas) Killing Fields aux côtés de Sam Worthington et Jeffrey Dean Morgan. Et j'ai commencé l'année 2012 avec elle à nouveau dans Take Shelter, l'ovni cinématographique de l'année.
J'ai découvert Jessica Chastain comme tout le monde, dans The Tree of Life, en mère diaphane, sa présence m'avait tellement marquée, elle protégeait ses enfants comme une louve, aimante et fragile. Je l'ai retrouvée peu de temps après dans un autre film qui m'a énormément plu, The Debt (l'Affaire Rachel Singer) où elle jouait aux côtés déjà de Sam Worthington, espionne du Mossad en mission secrète en RDA. Un film à découvrir absolument.
J'ai eu la surprise en fin d'année de la retrouver dans The Help (sorti avant Take Shelter qu'elle avait pourtant tourné avant) en jeune épouse trop sexy pour l'époque et le lieu qui se lie d'amitié avec sa domestique. J'ignorais qu'elle était au générique, elle y était en tout cas encore une fois surprenante et excellente. Puis dans "Le Crime de l'Orient Express", une aventure d'Hercule Poirot diffusée il y a peu (j'en avais parlé), bref décidément elle était partout !
Lorsque Terrence Malick l'a choisi pour The Tree of Life, il n'avait pas eu le temps de la voir dans ses deux films précédents (l'Affaire Rachel Singer puis Take Shelter) et pourtant comme les autres réalisateurs, il a su décelé ce potentiel extraordinaire. Je la trouve juste, posée, touchante, drôle et émouvante. Petit fait anodin : elle est le sosie d'une amie, rousse, tout y est, les lèvres, la structure osseuse du visage, les yeux, le regard, la gestuelle.
Jessica Chastain aura eu la chance d'obtenir une bourse pour la célèbre école The Julliard School où elle a étudié le théâtre, c'est en étant choisie pour une pièce par Al Pacino qu'elle finit par percer. C'est ce dernier qui va la recommander auprès de Terrence Malick pour son rôle le plus poussé à ce jour, où elle devait personnifier la grâce. Pari réussi. J'ai aimé tous ses choix cinématographiques, et lorsque dans une interview elle a déclaré que son arrivée à Los Angeles fut difficile, on lui reprochait en effet son physique: rousse, la peau blanche, ni grande, ni mince avec un physique "d'une autre époque", elle a réussi à prouver que le talent est plus fort que les préjugés.
J'ai écrit des billets sur tous ces films, il vous suffit de cliquer à la fin de ce billet dans Labels sur un des titres si vous voulez avoir plus d'infos.
Quelques mots sur donc ces deux derniers films que je viens de voir.
Texas Killing Fields (le mot Texas a été retiré en France) désigne en fait un bayou situé au Texas dans lequel l'action se déroule. Si vous aimez les films noirs, si vous avez aimé le film Dans la brume électrique (traduction fidèle au titre original) avec Tommy Lee Jones, alors vous ne serez pas déçu. Le film vous plonge directement dans la réalité de ces patelins paumés du Sud, où vivotent les white trash, ainsi désignés car ils représentent la communauté pauvre blanche du Sud. Deux flics, l'un venant de NY Brian Heigh (Jeffrey Dean Morgan) et Mike Souder (Sam Worthington) (toujours parfait***) tentent de faire régner la loi. Lorsqu'une jeune femme disparaît mystérieusement et que sa voiture abandonnée est retrouvée dans les Killing Fields, le bayou local, le personnage de Jessica Chastain, Pam Stall, flic également mais dans un autre comté (et ex-femme de Souder) fait appel à eux pour enquêter. Mike Souder refuse car il ne sont pas dans leur juridictions et il ne se remet pas de leur séparation mais son collègue Heigh accepte, alors qu'ils sont eux-même liée à une autre enquête de meurtre, celle d'une jeune prostituée.
Sam Worthington et Jeffrey Dean Morgan dans Texas Killing Fields |
Heigh va mettre à jour, contre les ordres de son chef, l'enlèvement et l'assassinat de plusieurs femmes dans ce bayou depuis de nombreuses années et va entrainer ses collègues dans une chasse à l'homme, où le chasseur deviendra malgré lui le gibier.
Le film est un polar sombre, la chaleur y est écrasante (chaleur humide qui vous colle à la peau), la pauvreté criante, mais je me suis laissée happer par cette chasse à l'homme. Ici la nature est l'ennemie de l'homme, le bayou ne ressemble pas à celui de la Louisiane verdoyant et magique, ici ce sont des marécages où la désolation domine, le soleil est synonyme de mort, et les vautours dominent le ciel à la recherche de nouvelles carcasses. Comme j'adore ce genre de films et que je cours les voir dès leur sortie, j'ai juste deviné qui était l'un des tueurs, mais le jeu du chat et de la souris vaut vraiment la peine. Tous les acteurs y sont excellents et contrairement à certaines critiques qui ont été déçues, j'ai aimé l'histoire et le crescendo jusqu'à la scène finale. J'ai eu la chance de vivre au Tennessee et connaître cette chaleur et ses villes paumées, j'ai visité les bayous et traversé ceux du Texas, ce film est fidèle à cette réalité. Jessica Chastain y est encore une fois de plus excellente.
Le film est un polar sombre, la chaleur y est écrasante (chaleur humide qui vous colle à la peau), la pauvreté criante, mais je me suis laissée happer par cette chasse à l'homme. Ici la nature est l'ennemie de l'homme, le bayou ne ressemble pas à celui de la Louisiane verdoyant et magique, ici ce sont des marécages où la désolation domine, le soleil est synonyme de mort, et les vautours dominent le ciel à la recherche de nouvelles carcasses. Comme j'adore ce genre de films et que je cours les voir dès leur sortie, j'ai juste deviné qui était l'un des tueurs, mais le jeu du chat et de la souris vaut vraiment la peine. Tous les acteurs y sont excellents et contrairement à certaines critiques qui ont été déçues, j'ai aimé l'histoire et le crescendo jusqu'à la scène finale. J'ai eu la chance de vivre au Tennessee et connaître cette chaleur et ses villes paumées, j'ai visité les bayous et traversé ceux du Texas, ce film est fidèle à cette réalité. Jessica Chastain y est encore une fois de plus excellente.
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Take Shelter est un ovni dans le monde des films dit "catastrophiques", genre cinématographique qui annonce la fin du monde et très populaire dans nos salles depuis quelques années.
Au lieu de jouer ce thème comme tous les autres films catastrophes avec des images impressionnantes, des effets 3D à vous couper le souffle, le réalisateur a choisi à l'opposé de vous faire vivre cette peur dans la tête et le corps d'un seul homme, Curtis. Homme marié et père de famille, à la vie simple dont la vie va soudainement basculer. Michael Shannon, acteur au physique impressionnant, a réussi ce pari fou de vous faire vivre l'histoire étrange de cet homme dont les rêves et les hallucinations sur une fin du monde probable vont l'entrainer lui et sa famille dans un véritable cauchemar. A ses côtés, son épouse Samantha (J.Chastain) qui malgré la folie dont semble être emparé son mari, va rester fidèle, le défendre et l'accompagner dans ce drôle de voyage. Le rôle d'épouse lui va parfaitement. Leur jeu est superbe, et leur amour est un élément clé du film, comme un fil invisible qui retient Curtis à la réalité et l'empêche de plonger sans retour dans la folie. Le film est donc à l'opposé d'un film spectaculaire, ce sont juste des faits qui vont mener à cette homme à croire à cette fin du monde prochaine et à reconstruire un ancien abri souterrain (shelter) pour protéger les siens, quitte à tout perdre et passer pour un fou aux yeux de tous. Mais est-il fou ou possède-t-il un don de voyance ? Ces rêves sont effrayants et si je n'ai pas sursauté, l'atmosphère pesante avait réussi à plonger la salle dans un silence pesant.
Jessica Chastain et Michael Shannon dans Take Shelter |
Ce film joue sur une réalité que connaissent bien les américains, car les États-Unis sont peuplés de ces endroits où la plaine domine, on peut ainsi assister à des orages, où le tonnerre et la foudre frappent, touchent le sol et remontent au ciel de manière spectaculaire et effrayante pour certains (ce qui fut mon cas dans le Montana), où le temps change d'une minute à l'autre, où les tornades viennent tout détruire, et puis ces oiseaux qui viennent par milliers, comme des nuées d'insectes et soudain tombent raide mort à vos pieds. Alors si vous avez dans votre famille, des histoires de maladie mentale, il vous en faut peu pour vous faire croire que vous aussi vous basculez dans la folie. Le film est parfois dérangeant mais captivant. Les acteurs sont excellents, Michael Shannon, encore méconnu en Europe (je l'avais bien aimé dans The Runaways) est impressionnant de bout en bout. Un plus pour les rôles secondaires, surtout le meilleur ami et la petite fille. La présence de Jessica Chastain est lumineuse. Et puis le réalisateur Jeff Nichols (protégé de Terrence Malick, ce qui me surprend peu) vous laisse dans le doute jusqu'au bout, est-il fou ou a-t-il raison ?
Mon seul bémol fut que j'ai trouvé le film parfois un peu lent, mais j'étais encore bien malade en allant le voir. Le film a remporté énormément de récompenses (21) dont le Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes et Jessica Chastain pour son interprétation. Take Shelter sera donc sorti en France en 2012, année parait-il de la fin du monde.... Moi en tout cas, je fais fi de ce présage et ma résolution pour cette année est de continuer d'aller voir Jessica Chastain au cinéma ;)
Pour les curieux et curieuses, les bandes-annonces de ces deux films sont disponibles sur Youtube ici et ici.
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