"1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 all good children go to heaven"
This is the story of a child of Yorkshire. Adapté d'un livre de David Peace The red riding quartet l'histoire se déroule en trois périodes (trois films) de 1974 à 1983 dans le nord de l’Angleterre, le Yorkshire, pendant les années Tchatcher, années synonymes de crise économique, de grèves et de guerre avec l'IRA. Dans cette atmosphère déchantée, la police locale fait régner la terreur, de mèche avec l'homme d'affaires local, John Dawson, et des enfants disparaissent.
"In the year of our Lord", le premier épisode situé en 1974, nous suivons le jeune reporter Eddie Dunford (Andrew Garfield) mener sa première enquête sérieuse. Suite à la disparition inquiétante d'une petite fille à la sortie de l'école (habillée d'une cape rouge (The Red Riding), le journaliste fait le lien avec deux autres disparitions d'enfants, en 1969 et 1972. Le corps de la fillette est retrouvé dans un terrain vague, appartenant au businessman local, qui aidé de la police, vient de brûler un campement illégal de gitans, pour y construire une immense galerie marchande. Eddie ignore dans quel "merdier" il vient de poser le pied. Un de ses collègues ne cesse de lui rappeler la corruption qui sévit autour d'eux et accuse ce John Dawson (Sean Bean) d'être l'instigateur. Pire encore, Eddie tombe amoureux de la mère de la victime (Rebecca Hall), sans savoir qu'elle-même est sous la coupe de ce businessman corrompu. Eddie met en lumière peu à peu la corruption et devient vite une pièce gênant dans cet échiquier. Le meurtre de son collègue puis son passage au tabac par des policiers ne font que confirmer ses craintes, et lorsque sa petite amie disparait, Eddie part en croisade. Mais Fitztown, ville fantôme où les habitants ressemblent à des zombies ne peut laisser éclater la vérité .

Ce premier opus est sans doute mon préféré, d'abord parce que l'histoire est sombre et prenante, et que le réalisateur a fait le choix intelligent de filmer avec une caméra 16 mm et en format 16/9ème ainsi les couleurs, le grain font que le spectateur finit par croire qu'il est bien en 1974. Tous les acteurs sont formidables, ainsi j'ai vraiment apprécié Andrew Garfield, que je n'avais pas beaucoup aimé dans "Never let me go". Sean Bean (que j'aime beaucoup) est impressionnant en magnat pourri jusqu'à l'os. La musique, qui reste la même dans les deux autres épisodes, est un allié fidèle de la caméra. La scène finale est magistrale, plusieurs personnages clés meurent. La vérité, comme les petites filles "is still underneath the carpets" ("reste cachée sous les tapis", comme le répète l'épouse malade de John Dawson).

Cet épisode a été tourné en 35 mm et dans un format typique de l'époque, le dernier volet a utilisé une caméra Red One.
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Maurice Jobson et Eddie Dunford (David Morrissey et Andrew Garfield) |
Étrange trilogie qui vous entraine dans cette Angleterre dévastée par la crise, il m'est difficile de rentrer dans les détails, tout est lié, tous les personnages sont importants, même ceux qu'on regarde à peine dans le premier épisode. J'ai vraiment aimé chaque épisode, j'imagine qu'une adaptation cinématographique par Hollywood aurait réduit ces trois films en un seul, mais honnêtement je crois que chaque volet avait sa place et pour comprendre qui a fait quoi à quel instant, 2 heures 30 de film n'auraient pas suffi ou alors ils auraient effacé tout un pan de l'histoire. J'espère qu'Arte ou France Télévisions vont se procurer cette trilogie.
Ici la bande-annonce du premier épisode, vous pourrez voir sur Youtube celles des deux autres opus.
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