J'avais entendu parler d'Une vie toute neuve lors de sa présentation (hors sélection) au Festival de Cannes, et j'avais eu très envie de le voir. Chose faite depuis cet après-midi. Le film est inspiré d'une histoire vraie, celle d'Ounie Lecomte (우니 르콩트), jeune femme française adoptée dans un orphelinat coréen lorsqu'elle était enfant. En racontant un pan de sa vie, elle nous offre un superbe voyage teinté de tristesse, mélancolie et espoir.
Séoul, 1975. Jinhee a 9 ans. Elle vit avec son père, assise sur le vélo de son père, derrière lui, elle l'enserre dans ses bras, plus tard elle sera assise devant, le visage illuminé de joie (cf.photo à droite). La réalisatrice nous invite dans le monde de Jinhee, vu par elle, à sa hauteur. Son père l'invite au restaurant, après lui avoir acheté une jolie robe et des chaussures neuves. La petite fille est heureuse et chante à son père, une chanson dont les paroles prennent tout leur sens : Combien je t'ai aimé ! Tu regretteras un jour, quand le temps aura passé !". Jinhee ignore tout des projets de son père qui l'emmène loin de la ville, acheter un gâteau pour aller dans un orphelinat de petites filles, tenu par des sœurs catholiques. En quelques minutes, sa vie bascule. C'est la seule image que l'on aura du visage du père, le dernier regard porté sur son enfant. Profitant du partage du gâteau, il part sans se retourner.
Jinhee est sous le choc, elle refuse la réalité, celle de l'abandon. Son refus se manifeste d'abord par le refus de se nourrir, en venant la nuit manger, et en refusant obstinément de parler. Mais, comme tous les enfants, Jinhee, qui a neuf ans, va finir par s"ouvrir aux autres et devenir très proche d'une autre fille âgée de 11 ans, Sookhee. Les deux gamines, très différentes, deviennent inséparables. Sookhee rêve en effet d'être adoptée, elle y croit à chaque visite de parents adoptifs potentiels, tandis que Jinhee refuse obstinément d'envisager l'adoption. Elle attend toujours secrètement le retour de son père, et refuse de parler lorsque l'orphelinat reçoit des couples étrangers. Jinhee réapprend à vivre, participe enfin aux jeux et aux sorties, tout en restant sur ses gardes. Lorsqu'un couple d'américains décide d'adopter Sookhee, celle-ci propose à Jinhee de la suivre, la petite fille, qui plaît aux parents mais ne leur a jamais adressé la parole, finit par accepter l'idée, afin de ne pas être séparée de sa meilleure amie. Mais Sookhee part sans elle.
La petite fille va alors plonger dans la dépression, refusant à nouveau de se nourrir, elle devient violente avec les autres enfants, et déclare qu'elle n'est pas orpheline, puisqu'elle a un père. Le directeur de l'orphelinat accepte alors d'entrer en contact avec celui-ci, mais ses recherches restent vaines. Le père de Jinhee a déménagé avec sa nouvelle femme et son bébé, supprimant toute chance pour Jinhee de le retrouver.
Séoul, 1975. Jinhee a 9 ans. Elle vit avec son père, assise sur le vélo de son père, derrière lui, elle l'enserre dans ses bras, plus tard elle sera assise devant, le visage illuminé de joie (cf.photo à droite). La réalisatrice nous invite dans le monde de Jinhee, vu par elle, à sa hauteur. Son père l'invite au restaurant, après lui avoir acheté une jolie robe et des chaussures neuves. La petite fille est heureuse et chante à son père, une chanson dont les paroles prennent tout leur sens : Combien je t'ai aimé ! Tu regretteras un jour, quand le temps aura passé !". Jinhee ignore tout des projets de son père qui l'emmène loin de la ville, acheter un gâteau pour aller dans un orphelinat de petites filles, tenu par des sœurs catholiques. En quelques minutes, sa vie bascule. C'est la seule image que l'on aura du visage du père, le dernier regard porté sur son enfant. Profitant du partage du gâteau, il part sans se retourner.
Jinhee est sous le choc, elle refuse la réalité, celle de l'abandon. Son refus se manifeste d'abord par le refus de se nourrir, en venant la nuit manger, et en refusant obstinément de parler. Mais, comme tous les enfants, Jinhee, qui a neuf ans, va finir par s"ouvrir aux autres et devenir très proche d'une autre fille âgée de 11 ans, Sookhee. Les deux gamines, très différentes, deviennent inséparables. Sookhee rêve en effet d'être adoptée, elle y croit à chaque visite de parents adoptifs potentiels, tandis que Jinhee refuse obstinément d'envisager l'adoption. Elle attend toujours secrètement le retour de son père, et refuse de parler lorsque l'orphelinat reçoit des couples étrangers. Jinhee réapprend à vivre, participe enfin aux jeux et aux sorties, tout en restant sur ses gardes. Lorsqu'un couple d'américains décide d'adopter Sookhee, celle-ci propose à Jinhee de la suivre, la petite fille, qui plaît aux parents mais ne leur a jamais adressé la parole, finit par accepter l'idée, afin de ne pas être séparée de sa meilleure amie. Mais Sookhee part sans elle.
La petite fille va alors plonger dans la dépression, refusant à nouveau de se nourrir, elle devient violente avec les autres enfants, et déclare qu'elle n'est pas orpheline, puisqu'elle a un père. Le directeur de l'orphelinat accepte alors d'entrer en contact avec celui-ci, mais ses recherches restent vaines. Le père de Jinhee a déménagé avec sa nouvelle femme et son bébé, supprimant toute chance pour Jinhee de le retrouver.
Si à la lecture de mon billet, l'histoire peut sembler très triste, le film est cependant porteur d'espoir. Tout en s'attachant à montrer la solitude de cette petite fille, l'abandon qu'elle ressent au cœur de sa chair, il montre aussi un orphelinat où les enfants sont choyés, aimés et bien soignés, les sœurs s'en occupent avec patience et amour. Les petites filles jouent, chantent, et attendent chacune leur tour une vie toute neuve. A chaque départ d'une enfant adoptée, les petites filles sont regroupées et chantent en cœur "ce n'est qu'un au revoir" . Des moments de grâce, un film plein de poésie, ponctué de scènes poignantes, la mort de l'oisillon, les envies morbides de Jinhee qui refuse d'apprendre le mot "father". Lorsqu'elle finit par réaliser que son père ne reviendra jamais, elle accepte de partir, et de s'envoler (vers l'inconnu, la France), mais le spectateur sait que sa blessure n'a toujours pas fini de cicatriser, et l'adoption ne pourra jamais effacer totalement la violence de l'abandon.
Un film où les silences remplacent l'absence presque totale de musique, et qui nous emmène de l'autre côté du miroir, celui des enfants. Les enfants sont tous formidables, la petite KIM Sae-ron est formidable. A voir.
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