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18 mars 2011

La rivière noire

C'est étrange, j'ai lu ce livre il y a déjà plusieurs semaines, dès sa sortie. Je l'ai lu, plutôt dévoré si vite que j'ai oublié d'en faire un billet. Je crois en avoir déjà parlé, mais Arnaldur Indriðason est un de mes romanciers préférés.

Je l'ai découvert par hasard, en voulant offrir un roman policier à ma mère pour son anniversaire. J'ai finalement acheté les deux premiers romans, La Cité des Jarres et La Femme en vert.  Comme j'ai l'habitude de le faire, j'ai lu les deux romans avant de les offrir. Un véritable coup de foudre.

Même si le genre est considéré comme mineur, j'ai toujours aimé les romans policiers, depuis Agatha Christie, et même les livres jeunesses (Alice). J'avais déjà lu beaucoup de romans policiers britanniques et américains, aussi fus-je intriguée de découvrir l'Islande autrement.
Le livre nous plonge dans un pays à l'extrême de l'Europe, un pays dont on entend parler ci et là, qui vient nous embêter avec ces volcans, souvenez-nous de l'éruption de ce celui-ci, situé dans le glacier Eyjafjallajökull en mars 2010 qui a bloqué à lui seul des milliers de passagers dans les aéroports. Il y a eu aussi la crise financière, et maintenant il y a Erlendur, le personnage principal de ses romans.

Copyright Photo Radar

Mais pour cette nouvelle aventure,
Indriðason a choisi de se passer de lui. Dans le roman précédent, ce vieux flic dépressif, obsédé par la disparition de son frère lors d'une tempête dans les fjords (chose apparemment commune en Islande), qui ne cesse de le chercher depuis, est donc reparti dans les fjords, et ses collègues n'ont plus de nouvelles, mais le travail ne manque pas.

Le pitch ? Un jeune homme est retrouvé mort, dans son propre appartement, la gorge tranchée et les poches remplies de cachets de Rohypnol (connue sous la drogue de viol). Un châle pourpre trouvé sous le lit dégage une odeur d'épices, qui va mettre Elinborg, enquêtrice et auteur de livres de cuisine sur la piste d'une jeune femme.

C'est donc le personnage d'Elinborg que l'auteur s'emploie à nous présenter, si on sait qu'elle est mariée, mère et auteur d'un livre de cuisines, on sait finalement peu de choses de son passé, de sa vie  présente, elle fait partie du trio d'inspecteurs. Ici, nous la découvrons amplement.

J'ai lu le livre en à peine deux jours, j'ai retrouvé l'auteur que j'aime tant, un peu déçue par un de ses romans (il en avait publié deux l'an dernier, Hiver Arctique et Hypothermie, un peu trop vite sans doute), j'ai retrouvé le romancier que j'aime tant. Il sait nous emmener dans son pays des glaces, celui où la dépression et l'alcoolisme vont de pair avec les hivers sans fin, où le gens se tutoient et s'appellent par leurs prénoms, tant ils sont peu nombreux. Des noms presque impossible à retenir au départ, comme ceux des glaciers et des villes. L'Islande m'a toujours un peu fasciné et je songe à y aller l'année prochaine. Cette mélancolie me fait penser aux autres pays du Nord de l'Europe, où le climat a un impact énorme sur le moral des gens. Je me souviens de mon voyage en Finlande (qui n'est pas un pays scandinave, d'où mon choix de pays "du Nord de l'Europe") où les jeunes noient leur ennui et tristesse dans l'alcool, où l'arrivée de l'hiver est synonyme de nuit sans fin. Les habitants sont comme plongés dans un état semi-comateux.

Copyright The National Geographic - J'adore cette photo !

Il m'est difficile de juger le livre, car j'ai tourné chaque page avec avidité et plaisir. Plaisir de retrouver ces héros qui sont entrés dans ma vie, et qui y reviennent une fois par an, et envie de trouver le meurtrier avant la fin. Je suis complètement subjective, et je l'avoue sans problème.  Seul un de ces romans m'avait un peu déçu, ennuyé. Mais c'est vite oublié.

Bref, j'ai aimé tous les romans d'Arnaldur Indriðason, ma mère est aussi une grande fan. Chaque année, son anniversaire coïncide avec la sortie du dernier roman, et elle ne peut s'empêcher de me le demander comme cadeau. Cette année, au Salon du Livre, les romanciers des pays nordiques sont à l'honneur, mais Arnaldur Indriðason n'est pas là. Peut-être est-il parti, lui aussi se réfugier dans les fjords.

2 commentaires:

  1. Très bon auteur, que je ne lis pas assez (j'ai un de ces retards de lecture faut dire...) Je vais me le mettre de côté !

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  2. Oui, je l'adore. Mais tu as déjà une sacrée liste de bouquins ! Je t'envie de pouvoir lire autant de livres.

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