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27 septembre 2010

The Runaways

Dimanche, je suis allée au cinéma. J'aime les séances à 11h du matin ou en début d'après-midi, on y est au calme. Le film était en version originale, donc c'était parfait.  L'affiche ne me tentait pas particulièrement, le casting non plus (Miss Bella et Dakota Fanning) mais l'histoire : la jeunesse de Joan Jett, les débuts du rock féminin, la musique à cette époque, l'histoire de "I love Rock'n Roll" m'intéressaient.

Le pitch ? (merci Allôciné)
Los Angeles, 1975. Joan Jett et Cherie Currie, deux adolescentes rebelles, se rencontrent et deviennent les figures emblématiques de ce qui se révélera être le plus célèbre des groupes de glam rock féminin, les Runaways. Après une irrésistible ascension dans une Californie en ébullition créative, ces deux jeunes stars légendaires vont ouvrir la voie aux générations futures de femmes musiciennes. Sous l’influence de leur imprésario, l’excentrique Kim Fowley, le groupe va vite s’imposer et déchaîner les foules. Au-delà d’une trajectoire unique, voici l’histoire vraie de jeunes filles qui en se cherchant, vont toucher leurs rêves et changer la musique pour toujours.

Le film est une biopic, esthétiquement il est parfait : on est de retour en 1975 - les fringues, les coupes de cheveux (la scène de la douche où une des membres du groupe n'arrive pas à fantasmer, on lui conseille de penser à Farrah Fawcett, la référence glamour et capillaire de l'époque). Le réalisateur a su également montré comment les deux jeunes héroïnes, qui n'ont pour seul point commun apparent  que la musique, sont victimes de familles décomposées, où les enfants sont oubliés ou forcés d'agir en adulte. Ces gamines, âgées tout juste de 16 ans, ont transformé cette solitude en un sentiment de révolte et de violence, typiquement adolescent mais ici aggravé par un usage intensif de la drogue et l'alcool.  Joan Larkin,  qui se fait déjà appeler "Joan Jett" est une runaway (fugueuse), elle vit dans un squat et ne compte que sur sa musique pour s'en sortir.

Cherrie vit en banlieue avec sa sœur dont elle très proche, Mary, interprétée magnifiquement par Riley Keough (une très bonne surprise). et sa mère ex-actrice folle et son père alcoolique depuis leur séparation. Une réussite que ce casting, car les deux soeurs se ressemblent tellement - c'en est troublant. La mère de Cherrie fait particulièrement peur. Le film raconte (j'ignore s'il est fidèle ou non à la vérité) la transformation d'une bande d'adolescentes boutonneuses en un groupe glam rock parfaitement huilé, avec comme chef d'orchestre, leur manager, Kim Fowley, dont l'interprète a été récompensé par un prix d'interprétation. Bref, le casting est impeccable. 


Joan Jett écrit les textes et la musique, aidée de Kim Fowley qui ajoute le côté sexy et déjanté, il choisit Cherrie Curry (son vrai nom) principalement parce qu'elle est sexy et qu'elle sait chanter.  Le groupe, le premier groupe entièrement féminin (enfin des femmes qui font du rock) sera pris au sérieux  et connaîtra un succès rapide et international. Mais ce succès précoce va peu à peu détruire Cherrie et leur amitié, la drogue et l'alcool ne feront qu'accélérer leur chute.

Le plus choquant ? C'est de voir ici l'absence totale de suivi parental (aucune des filles ne semble avoir de famille, excepté pour Cherrie avec sa sœur), ces filles sont toutes mineures mais partent sur la route, avec pour unique chaperon un roadie (l'autre bonne surprise pour moi : Johnny Lewis (SOA, Cold Case, etc.). Elles vivent dans des motels, boivent, se droguent à longueur de temps, couchent à gauche et à droite. Assez impressionnant, mais ce sont les années 70.  La drogue, la solitude et le fait que les autres lui jalousent son succès (c'est la plus célèbre mais tout est ordonné par Kim Fowley qui y voit ici de la publicité gratuite) pousseront Cherrie à quitter le groupe en pleine gloire. Retour à la case départ pour Joan Jett, dont toute la vie tourne autour de la musique.

Le film est tourné intelligemment, les scènes où on voit Joan Jett chez elle, dans son squat, seule ou pas, passer des heures à écrire, essayer de composer sont saisissantes. J'avoue, je ne connais Kristen Stewart que dans les rôles suivants : gamine dans "Panic room", ado perdue dans "Into the wild" et demi-sœur du héros dans "Jumper".  

Je n'ai vu aucun des Twilight, ni lu les livres. Donc je ne connais de Bella que les images vues à la télé ! Donc, contrairement à d'autres critiques,  impossible de la comparer à la fille bébête tiraillée entre un vampire et un loup-garou. Je l'ai trouvée excellente dans le rôle de Joan Jett. Il faut vite qu'elle quitte le monde de Twilight.

Évidemment il y a aussi la musique (je vais me procurer quelques titres) mais pour moi ce n'est pas le principal. La meilleure scène du film pour moi, c'est lorsque seule chez elle, Joan commence à trouver les premières notes de "I love Rock'n'Roll".
Honnêtement, si le réalisateur avait choisi de mettre plus en avant Joan Jett, je l'aurais suivi. Mais n'oublions pas Dakota Fanning, qui dans ses tenues provocantes m'a fait penser à cette teenager américaine, Taylor Momsen, qui fait en 2010 exactement comme Cherrie Curry il y a 35 ans. Copie dans un but purement marketing ? Je le pense, ce qui n'était pas le cas en 1975. La différence entre les vrais et les faux rockers ! Vive le rock'n'roll.

Ma note : B.

3 commentaires:

  1. J'aime bien Joan Jett et le film est prévu à voir :)

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  2. Je ne regrette pas l'avoir vu, effectivement Joan Jett avait ça dans le sang !

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  3. Vraiment bien comme film, une initiation au rock'n'roll pas mal faite avec le parcours de ces filles, 1ères dans le genre à se lancer dans la musique. J'ai vraiment accroché et je vous le conseille; il est dynamisant, une pointe provocateur et il y un vrai travail au niveau de l'esthétique... bref tout pour nous plaire ;)

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